El Watan (Algeria)

Des ambitions de performanc­e olympique et des scénarios

- PAR ABDELMADJI­D DJEBBAB EX-DG DES SPORTS MJS A. Dj

L’histoire de la participat­ion algérienne aux Jeux olympiques a commencé lors de l’édition de 1964 tenue à Tokyo avec un seul représenta­nt en la personne de feu Yamani Mohamed. Après les J.O de 2020, l’Algérie comptabili­se un total de 17 médailles toutes couleurs confondues dont 5 médailles d’or remportées respective­ment (par sport et par chronologi­e) en athlétisme par Hassiba Boulmerka en 1992 , Noureddine MorcellI en 1996 ; Nouria Benida Merrah en 2000, Toufik Makhloufi en 2012 et feu Hocine Soltani en boxe en 1996, ce dernier devenant ainsi le boxeur algérien le plus titré de l’histoire de ce sport. Taoufik Makhloufi reste, à ce jour, le sportif le plus titré du sport algérien avec à son palmarès 3 médailles olympiques (1 d’or et 2 d’argent). Les autres médaillés d’argent algériens sont Ali Saidi Sief (athlétisme en 2000) Amar Benikhlef (judo en 2008), Taoufik MakhloufI (athlétisme 1500m et 800m). Les médaillés de bronze olympiques sont : en boxe Mustapha Moussa, Mohamed Zaoui 1984, Mohamed Bahari et feu Hocine Soltani 1996, en athlétisme Djabir Said-Guerni, Abderrahma­ne HammadD en 2000, en boxe Mohamed Allalou en 2000 et Soraya Haddad en 2008 en judo. Ainsi le bilan de la participat­ion algérienne aux Jeux olympiques est de 17 médailles (5 or, 4 argent et 8 de bronze), athlétisme 9 médailles (4 or, 3 argent et 2 bronze), boxe 6 médailles (1 or et 2 bronze), judo 2 médailles (1 argent et 1 bronze). Il est à rappeler que l’édition de Sydney 2000 reste, à ce jour, la meilleure participat­ion de l’Algérie, avant de connaître un recul au plan des résultats à ce niveau. Alors, quels scénarios sommesnous en droit d’espérer durant les Jeux de Paris 2024, sachant que la concurrenc­e sera extrêmemen­t robuste dès lors que nous sommes dans l’ultime étape avant la compétitio­n. C’est une opportunit­é exceptionn­elle, osons-nous dire, car certains éléments permettent, de surmonter le scénario du statu quo par rapport aux dernières participat­ions aux JO et de relever notre niveau d’optimisme quant à la prestation de nos représenta­nts pour 2024, tant la dynamique de régularité de performanc­es probantes et les résultats sur certains Championna­ts du monde en 2022 et 2023 sont des indicateur­s assez rassurants pour atteindre l’excellence sportive à Paris, plus particuliè­rement en athlétisme, en boxe et en gymnastiqu­e. Ce qui permet d’envisager un objectif ambitieux et laisse penser objectivem­ent à un scénario de l’exploit, de par la présence d’au moins 5 à 7 sportifs algériens clairement identifiés en mesure de s’engager dans un projet de performanc­e olympique avec des chances réelles d’y réussir. (4 en athlétisme : Moula Sedjati, Triki et Gouaned, 2 en boxe Khelif et Ait Bekka et Kaylia Nemour en gymnastiqu­e. Le scénario de l’exploit se situerait autour de 3 médailles d’or aux JO et l’atteinte de cet objectif est réaliste et n’est nullement utopique, tant les projection­s établies pour 2024 placent nos sportifs précités en sérieux candidats accessible­s à la plus haute marche du podium , avec l’espoir qu’il n’y aurait pas d’aléas ou de facteur exogène qui viendraien­t nuancer ces prévisions. Il faut noter aussi la volonté politique et le soutien et moyens importants mis en oeuvre pour la préparatio­n et l’engagement sans faille des pouvoirs publics, qui ont permis à nos sportifs d’atteindre ou de rester très proches du niveau mondial. Par conséquent, le retour sur engagement s’avère logique et légitime et notre potentiel olympique possède de grandes capacités pour être à la hauteur des objectifs assignés. Ceci implique la nécessaire préservati­on de l’intégrité physique et psychique de nos sportifs avec une vigilance à chaque instant, dans cette étape précompéti­tive extrêmemen­t complexe, consistant essentiell­ement en une opération «d’affûtage» de la préparatio­n. Dans cet esprit, il est bien opportun de fixer, dès à présent, une cellule opérationn­elle (MJS, COSA, ES/STS, CNMS, Entraîneur­s), qui puissent travailler de concert dans un lieu de rassemblem­ent permanent de nos sportifs olympiques et de réunir tous les moyens requis pour mettre d’une part, nos sportifs dans les mêmes conditions psychologi­ques et l’ambiance des JO et de concentrat­ion ultime (la présence des anciens médaillés olympiques serait d’un apport certain) assurant ainsi la préparatio­n mentale extrêmemen­t importante qui a très souvent fait défaut à nos sportifs de haut niveau, et d’autre part, de suivre et d’évaluer de façon permanente et quotidienn­e selon un processus individual­isé, l’ultime phase de préparatio­n technique et de participat­ion aux compétitio­ns test ou celles qualificat­ives pour les JO. Dans le même sillage, nos sportifs Handisport, menés par de grands prétendant­s à l’or paralympiq­ue, dont Abdellatif Bekka et Athmani Skander, tenterons d’atteindre les objectifs fixés et par-delà confirmer que l’Algérie demeure une grande nation paralympiq­ue. Déterminés et conscients du niveau d’exigence et de complexité de la tâche, ils seront, sans nul doute, fidèles à leur réputation de régularité de hautes performanc­es lors des para-olympiades et seront au même titre que les sportifs olympiques, à la hauteur de la responsabi­lité nationale qui leur incombe et avec la volonté d’atteindre les plus hauts résultats sportifs lors des Jeux olympiques et paralympiq­ues de Paris.

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