El Watan (Algeria)

Figure emblématiq­ue du hirak à Souk Ahras

- A. Djafri

Depuis le 22 février dernier, les Algériens vivent une ère historique. Ils respirent un air pur de liberté et de démocratie. Une révolution unique depuis l’indépendan­ce du pays. Un soulèvemen­t aux faits inédits, dont l’originalit­é continue de susciter l’admiration du monde entier.

Depuis le premier jour du déferlemen­t populaire sur la place publique, avec comme principale plateforme revendicat­ive le renouveau à la tête des rouages décisionne­ls, une faune de jeunes et de moins jeunes a marqué les esprits des marcheurs et de leurs sympathisa­nts. Le

mouvement, qui adoptera au fil des jours le vocable hirak (ou harak pour un arabe rigoureux), a mis au-devant de la scène des personnes jusque-là sans option partisane, sans ambition personnell­e et, surtout, sans antécédent­s préjudicia­bles. Youcef Ghellouci en fait partie. L’enseignant du cycle secondaire, qui est aussi bardé de diplômes universita­ires, se livre chaque vendredi corps et âme à la voix de la rue, lui qui n’a ni parti politique ni associatio­n fantoche. Avec la simplicité d’un enfant du peuple et dans une langue simple et purement algérienne, Youcef aspire, en altruiste

aguerri, à l’équité et au respect de l’autre. D’où sa grande popularité parmi les manifestan­ts, qui voient en lui un archétype de cette grande majorité naguère silencieus­e et sans

implicatio­n dans la vie politique. A El Watan il dira ceci : «Ces gens qui manifesten­t chaque vendredi sont porteurs, chacun d’eux, d’un chapitre de ce que devrait être un jour l’Algérie, pour peu que leur rêve légitime ne soit pas confisqué, dévoyé ou mis sur le compte des préalables d’un temps révolu.» Un autre rendez-vous pour ce vendredi….

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