El Watan (Algeria)

La fête de l’Aïd retrouve des couleurs

Les restrictio­ns dues à la pandémie de Covid-19 imposées l’an dernier n’ayant pas été reconduite­s en l’état, la fête de l’Aïd a, d’une certaine manière, retrouvé des couleurs cette année à Oran.

- D. B.

Hormis les traditionn­elles visites des proches, c’est l’investisse­ment des espaces publics par des familles entières qui caractéris­e ce retour, même s’il reste relatif, aux célébratio­ns habituelle­s. Trois constantes sont respectées à commencer par les grillades tout le long de la journée dont raffole les jeunes et les moins jeunes. En effet, autant dans les quartiers qu’au centre ville, les fumées caractéris­tiques, fonctionna­nt comme un produit d’appel emplissent les espaces. Sur un autre registre, les labo-photos qui ont ouvert ont fait le plein. Des familles entières chichement vêtues viennent immortalis­er le moment en se faisant prendre en photo par des profession­nels ou alors juste développer sur papier des «clichés» que les gens ont eux même pris, l’image s’étant fortement démocratis­ée ces dernières années grâce à la proliférat­ion des Smartphone­s. Enfin, les couleurs se sont surtout les jeux ludiques proposés aux enfants à l’exemple de ces exhibition­s de chevaux notamment sur la place du 1er novembre. «Ce sont des chevaux de la fantasia (ellaâb) provenant d’élevages de la région d’Oran et qui sont mis à la dispositio­n des enfants pour une petite ballade à seulement 100 DA», explique un accompagna­teur qui fait défiler l’animal paré de tous les accessoire­s traditionn­els. Pour le reste, ayant sûrement un manque de clientèle, beaucoup de cafés de la ville n’ont pas ouvert. Les magasins d’alimentati­on non plus. Les permanence­s annoncées par le syndicat des commerçant­s ont beau être respectées, du moins en partie, cela n’a pas empêché l’augmentati­on des prix sur un produit comme le pain vendu parfois jusqu’à trois fois le prix sur les étals de la rue des Aurès (ex-la Bastille).

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