Un projet abandonné depuis 40 ans
Qu’en est-il du projet des 200 logements de Baraki ? s’interroge-t-on au sein de cette commune. Lancé durant l’époque des premières lueurs de la crise du logement (années 1970), ce projet qui est appelé par la force des choses «chantier», est complètement abandonné. «C’est une gabegie ! Le département de l’habitat devrait trouver une issue pour ce projet. Autant en faire profiter 200 familles. Il y a aussi ces locaux commerciaux qui pourraient être exploités par de jeunes chômeurs», regrette un citoyen de la commune. Et ce dernier de dire sa désolation de voir le chantier se transformer en dépotoir : «C’est devenu
une décharge publique». En sus, le site est en proie à tous les maux sociaux. En l’absence de la sécurité aux alentours, l’endroit s’est transformé en canton de débauche et de dépravation. Sa proximité avec un établissement scolaire (lycée Mohamed Touileb) a donné naissance à toutes sortes de délinquance juvénile. Une situation qui a fait réagir plusieurs fois les parents d’élèves, mais sans grand impact. «Le passage et ses alentours sont devenus de véritables coupe-gorges. Il devient plus que nécessaire de
sécuriser les lieux», avertissent les riverains. A la municipalité, les langues ne se délient pas quant au devenir de ce projet. Mystère et boule de gomme.