Après 14 ans d’attente, les travaux traînent toujours
Le projet, qui a vu défiler plusieurs walis sans connaître un épilogue, est devenu une véritable tache noire dans les annales de la wilaya, mais surtout un long cauchemar pour les souscripteurs.
Désormais, le projet de construction de 66 logements à la résidence Cirta, située à Zouaghi, à Constantine, a battu les records de retard. «Après 14 années d’attente et alors que nous nous attendions à la livraison des 33 logements restants et des travaux d’aménagement extérieur, pour le premier trimestre 2021, voilà que le nouveau directeur de l’Agence foncière de Constantine (maître d’ouvrage délégué mandaté par le groupement Résidence Cirta) notifie par écrit aux deux entreprises d’arrêter les travaux d’aménagement avec le silence incompréhensif du directeur régional de l’Enpi Constantine, président du conseil d’administration, qui refuse d’assumer ses responsabilités, contrairement aux instructions du chef de l’État (2 mai 2021) exigeant la finalisation de tous les projets immobiliers en instance», note Salah Hireche, président de l’association de la Résidence Cirta dans une requête adressée récemment au wali de Constantine, dans laquelle les souscripteurs sollicitent son intervention pour débloquer la situation. Un blocage qui perdure en dépit des démarches menées par l’association représentant les souscripteurs et de la réunion tenue le 31 mars dernier au siège de la direction régionale de l’ENPI à Constantine pour prévoir de relancer les travaux, surtout qu’un PV a été établi avec des résolutions qui seront malheureusement «mises dans le tiroir», selon le président de l’association de la Résidence Cirta. «Des dizaines de familles attendent impatiemment la délivrance après de longues années passées à attendre leurs logements. La reprise des travaux d’aménagement extérieur tient en haleine les résidents (30 logements sont occupés depuis 2015) qui vivent avec leurs enfants au milieu d’un chantier jonché d’objets contondants, de matériaux de construction et où ont proliféré les rats», lit-on dans la requête adressée au wali de Constantine pour demander son intervention auprès des responsables de l’ENPI de Constantine et d’Alger et ceux de l’Agence foncière de Constantine pour qu’ils respectent leurs engagements. Pour rappel, le projet en question a été lancé en 2007 pour connaître plusieurs arrêts pour diverses raisons. Chose qui a poussé les souscripteurs à saisir les autorités à plusieurs reprises et tenir des actions de protestation devant le siège de l’Agence foncière de Constantine pour dénoncer les retards. Une partie du projet a été livrée en 2015 sans achever les aménagements extérieurs. Pour les autres souscripteurs, le cauchemar perdure.