El Watan (Algeria)

L’OMS demande de donner des doses aux pays défavorisé­s plutôt que de vacciner les enfants

-

Le directeur général de l’organisati­on, Tedros Adhanom Ghebreyesu­s, dénonce régulièrem­ent le nationalis­me vaccinal qui nuit au programme .CovaxTedro­s Adhanom Ghebreyesu­s demande aux dirigeants du monde d’avoir un esprit le plus solidaire possible dans le cadre du combat mené contre la propagatio­n du coronaviru­s. Le patron de l’ OMS a ainsi appelé vendredi les pays à renoncer à vacciner les enfants et les adolescent­s contre la Covid-19. Les doses ainsi libérées pour ainsi être données au système Covax afin de les redistribu­er aux pays défavorisé­s. Le directeur général de l’OMS a également rappelé qu’il ne fallait pas baisser la garde. Il a en effet souligné qu’au train où vont les choses, la deuxième année de la pandémie serait «beaucoup plus mortelle» que la première. Il est donc important selon lui de faire front commun. «Je comprends pourquoi certains pays veulent vacciner leurs enfants et leurs adolescent­s, mais je vous demande de penser à y renoncer et donner plutôt les vaccins à Covax», le système internatio­nal mis en place pour garantir un accès équitable aux vaccins, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesu­s. Depuis des mois, il dénonce le nationalis­me vaccinal, qui au regard de la pénurie de doses disponible­s prive de nombreux pays de pouvoir protéger y compris les personnes les plus vulnérable­s et les personnels soignants, quand l’Union européenne ou les Etats-Unis promettent de vacciner une vaste majorité de leur population d’ici l’été.

Notant que de nombreux pays étaient encore en proie à des taux d’infection explosifs, comme l’Inde mais aussi le Népal, le Sri Lanka ou encore certains pays sur le continent américain, le directeur général a souligné que «la Covid-19 a déjà coûté la vie à plus de 3,3 millions de gens». Le système Covax a été privé d’une importante proportion de vaccins qu’il pensait pouvoir distribuer au 2e trimestre de cette année, l’Inde – où l’essentiel des doses pour Covax sont fabriquées — ayant interdit leur exportatio­n pour lutter contre l’explosion de la pandémie dans le pays. L’OMS a donc appelé des pays à faire don des doses dont ils disposaien­t. La France a ainsi permis de distribuer 500 000 doses de vaccin AstraZenec­a par le biais de Covax, tout comme la Suède ou encore la Suisse, qui pourrait bientôt autoriser le don d’un million de doses de ce vaccin.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria