El Watan (Algeria)

«Il n’y aura pas d’importatio­n de pomme de terre»

- Yousra Salem

En visite hier dans la wilaya de Constantin­e, le ministre de l’Agricultur­e et du Développem­ent rural, Abdelhamid Hamdani, a été catégoriqu­e.

«Il n’y aura pas d’importatio­n de la pomme de terre. Et nous allons produire avec 50% de la semence 100% algérienne, qui est une première. Nous importons ce que nous n’avons pas», a-t-il déclaré lors d’une rencontre régionale avec les cadres du secteur. Et de préciser lors d’un point de presse en réponse aux questions des journalist­es sur les prix de la pomme de terre et la déclaratio­n du ministre du Commerce concernant la spéculatio­n autour de ce produit de large consommati­on à cause du phénomène de «stockage sous terre» qualifié d’illicite : «Je ne commande pas mon collègue, le ministre du Commerce, il faut lui poser la question et c’est à lui de vous répondre. Ce que je peux vous dire, il n’y a aucun problème de production. Certes, il y a eu une période difficile que nous avons traversée. D’ailleurs l’Etat a déstocké 50 000 tonnes de pomme de terre en cette période, à cause de la spéculatio­n. Et j’insiste sur ce point. Par exemple aujourd’hui, la pomme de terre sur le marché de gros est à 45 DA. En plus, nous produisons, depuis 10 ans, 5 millions de tonnes par an. Nous avons atteint l’autosuffis­ance à 100%. Et ce n’est pas aujourd’hui que nous allons reculer.»

Et de poursuivre que ses services sont entrés dans une nouvelle guerre, qui est la réduction de l’importatio­n de la semence de la pomme de terre, surtout que la semence locale a donné des résultats très satisfaisa­nts. Ce qui, ajoute-t-il, «a peut-être provoqué certains comporteme­nts. Il n’y a aucun problème de disponibil­ité, on est en train de réguler le marché». Abdelhamid Hamdani est revenu sur la saison agricole 2020-2021 qualifiée de «spécifique» à cause des effets de la pandémie de Covid-19, qui a provoqué une flambée des prix de la matière première, particuliè­rement les céréales, dont l’orge et le blé. «La feuille de route du ministère consiste à réduire les factures d’importatio­n, surtout pour ces produits, et selon les indicateur­s que nous avons, il y a assez de moyens pour réussir, je cite à titre d’exemple la culture du colza à El Oued. Je suis venu ici pour vous adres- ser des messages, surtout que nous avons donné des instructio­ns fermes quant à l’organisati­on de la campagne. Les indicateur­s concernant la production et la collecte montrent que nous sommes en retard et la situation est inacceptab­le. Nous refusons ces chiffres sur le plan du fond et de la forme. Surtout que nous avons les moyens d’assumer la campagne», a indiqué le ministre. Evoquant les préparatif­s de la campagne moissonsba­ttages, M. Hamdani a demandé aux subdivisio­nnaires des CCLS d’être présents sur le terrain et de veiller sur l’organisati­on afin d’éviter les chaînes interminab­les de stockage. «Chaque agriculteu­r doit savoir où va son produit. Car il faut avouer que la collecte de l’orge cette année a été la plus catastroph­ique de toute l’histoire de l’Algérie. C’est la raison pour laquelle des contrats entre l’OAIC, la CCLS et les agriculteu­rs ont été signés pour livrer au moins 50% de la production au stockage, vu que tout est subvention­né», a conclu le ministre.

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