«Nous demandons la révision du régime indemnitaire des travailleurs de l’éducation»
Porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste)
Vous avez été reçu, lundi, par le ministre de l’Education nationale. Quel bilan faites-vous de cette rencontre bilatérale ?
Cette rencontre, qui a duré plus de trois heures, ne concernait qu’un seul point qu’est le dossier du statut particulier. Le ministre a voulu nous informer qu’il a eu l’approbation du gouvernement pour la réouverture de ce dossier. Il nous a demandé des propositions sur les mécanismes à mettre en place dans ce sens. Nous avons insisté sur la définition qu’il a du mot «réouverture» du dossier étant donné que le travail de révision du statut a déjà été fait et finalisé du temps de l’ex-ministre Nouria Benghebrit. Si ce sont juste des modifications rapides à ce travail établi, nous n’y voyons aucun inconvénient.
En dehors de ce dossier qui était à l’ordre du jour, nous avons tenu à éclaircir notre position par rapport à la situation actuelle du secteur, mais surtout revenir sur les principales revendications des travailleurs, à savoir la protection du pouvoir d’achat à travers la révision de la politique salariale et le droit à la retraite sans condition d’âge.
Quelles ont été vos propositions à la tutelle ?
Pour le statut particulier, comme je l’ai déjà dit, nous avons de multiples propositions pour la rectification du travail déjà fait, notamment sur la grille des salaires que nous avons refusée du temps de l’ex-ministre. Toutefois, ce dossier n’est pas l’actualité qui fait bouger les travailleurs. Ces derniers réclament une meilleure considération salariale dans l’immédiat. Dans ce sens, nous avons demandé de rouvrir le dossier du régime indemnitaire. Nous pensons que la révision à la hausse des principales primes accordées aux fonctionnaires du secteur est une solution possible dans l’immédiat afin de relever le pouvoir d’achat. Il est à savoir que les fonctionnaires du secteur ne bénéficient pas de toutes les primes accordées à leurs collègues des autres secteurs, comme la prime de logement ou de transport. Nous estimons que c’est une injustice qu’il faut lever.
Quelle a été la position du ministère quant à vos propositions ?
Le ministère n’a malheureusement affiché aucune position. C’était l’ambiguïté totale. Lors de cette rencontre, les cadres du ministère ainsi que le ministre n’ont donné aucune réponse claire à nos revendications ou propositions. Malgré cela, nous ne pouvons pas encore parler d’échec ni évaluer cette première rencontre. Nous considérons que cette étape est obligatoire si nous voulons aller vers des solutions et la satisfaction de nos revendications. Nous restons vigilants et attentifs à toutes les propositions du ministère. Des décisions syndicales seront prises en conséquence et en temps opportun.