La pluie tombe du ciel comme les dirigeants censés la gérer
Alger, 500 mm de pluie pour 2020 et trois pics, 79 en novembre, 175 en décembre et 78 en avril, avec neige en novembre et décembre sur les hauteurs. Pour l’année 2021, de la neige début janvier puis une autre vague de froid début février avec de la neige, puis de la neige exceptionnellement encore fin mars, autant de chutes qui donnent de l’eau avec les fontes alimentant rivières, barrages, retenues, nappes phréatiques et puits. Pour la pluie, après fin décembre, elle tombait encore dans le Centre le 10 janvier avec alerte météo orange, puis fin janvier 2021, 20 mm sur les régions centre-nord et nouvelle alerte météo. Début mars, pluie avec des morts à l’Ouest, et surtout avril, entre 15 et 20 jours de pluie sur 16 wilayas du Centre. Début mai, inondations et morts alors que ce mois est traditionnellement sec avec moins de 2 mm de pluie. Où est passée cette eau ? Février 2021, un nouveau ministre de l’Eau est nommé et, avant le Ramadhan, l’ADE, Algérienne des eaux, annonce un rationnement à cause du manque d’eau, démenti aussitôt par le ministre qui promet une distribution normale pendant le Ramadhan, avec rationnement juste après, il annonce dans la foulée que le contrat avec les Français qui gèrent la Seaal (Alger) pourrait ne pas être reconduit, puis l’ADE annonce un rationnement de l’eau un jour sur deux puis, il y a deux jours, c’est la Seaal qui annonce qu’Alger n’aurait de l’eau au robinet que 8 heures par jour, aussitôt démentie par elle-même quelques heures plus tard. On aura compris, pas question de couper l’eau en pleine campagne électorale, mais où est passée toute cette eau ? Pourquoi tous ces rétropédalages, alors que les barrages devraient être remplis et que l’eau de mer apporte en théorie 561 millions de mètres cubes par an ? Surtout, couper l’eau des quartiers pauvres en préservant les quartiers riches, ceux-là mêmes qui peuvent s’acheter des citernes et ont de l’espace pour les poser, est une injustice. Pas d’huile, pas de lait, pas de marches, au moins de l’eau.