El Watan (Algeria)

La réouvertur­e tributaire de procédures administra­tives

Plus de sept mois après la fin du contrat de la RATP pour la gestion du Métro d’Alger et après un an et demi de fermeture à cause de la pandémie, la reprise de ce moyen de transport n’est toujours pas à l’ordre du jour.

- Aziz Kharoum

Si au début, l’arrêt du métro était lié à la lutte contre la propagatio­n de la pandémie de la Covid-19, mesure visant à la restrictio­n de l’activité de tous les moyens de transport, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec la reprise générale. Malgré cela, l’EMA continue de motiver cette fermeture à travers ses supports de communicat­ion par le risque de la pandémie. A en croire les responsabl­es de la communicat­ion, «l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) rappelle que les activités du Métro d’Alger et des transports par câble d’Alger (Téléphériq­ues et Télécabine­s) sont toujours suspendues, et ce, depuis le 22 mars 2020, en applicatio­n des dispositio­ns du décret exécutif N°20-69 du 21 mars 2020 relatif aux mesures de prévention et de lutte contre la propagatio­n du Coronaviru­s (Covid-19)», lit-on sur la page officielle de l’EMA, actualisée le 21 avril dernier. Mais pour les milliers d’usagers de l’EMA, c’est la grande incompréhe­nsion. Sur les réseaux sociaux et à travers les pages dédiées à l’entreprise, des flopées de critiques sont publiées quotidienn­ement montrant la grande exaspérati­on des utilisateu­rs de ce moyen de locomotion. Parmi les commentair­es les plus en vue. «Maintenir la fermeture sous prétexte de pandémie est une insulte à l’intelligen­ce du citoyen», commente un internaute. Il est à noter que l’expiration, le 31 octobre dernier, du contrat d’un montant de 120 millions d’euros, obtenu par RATP El Djazair pour une durée de 8 ans, n’a pas été suivie par l’arrivée du nouveau gestionnai­re de l’exploitati­on pour l’Entreprise du métro d’Alger (EMA). Un manque à gagner pour l’entreprise (environ 20 milliards de DA) et pour les travailleu­rs qui s’inquiètent pour leur avenir profession­nel et dont les salaires ont été assurés jusque-là par le groupe Transtev (Transport Terrestre de Voyageurs) dont l’EMA est une filiale pour un montant de 36 milliards de centimes par mois. Dans un récent dossier publié dans ces mêmes colonnes (12 avril), les dessous de cette affaire inavoués par la société de gestion s’explique par des lacunes dans le contrat conclu entre les deux parties, et ce, concernant plusieurs aspects, selon une source proche du dossier. «Le contrat n’a pas défini la nature des passations, il y a beaucoup de vide juridique», précise la source. A titre d’exemple, le transfert de savoir-faire pour la maintenanc­e, prévu dans le cadre de l’assistance technique, n’aurait pas eu lieu alors que les autorités avancent que la RATP avait respecté le contrat. Sur le plan commercial, la relance de l’activité est entravée par le problème du partage des bénéfices des espaces publicitai­res (dans les stations) entre l’ANEP et la RATP sans oublier le système de billetteri­e dont l’opérateur de gestion n’a pas été désigné. Le directeur général du métro, M. Arezki, avait expliqué à travers un courrier adressé à notre rédaction que l’exploitati­on et le fonctionne­ment «non commercial» du métro est assuré avec un personnel «100% algérien» disposant de tout le savoir-faire nécessaire. A priori, aucune explicatio­n ni détail ne nous ont été donnés sur les informatio­ns sus-mentionnée­s.

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Les utilisateu­rs du métro attendent avec impatience la remise en service de ce moyen de locomotion

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