DEUX SUSPECTS ARRÊTÉS
Mardi dernier, une bande de voyous, dont ignore le nombre exact, s’est introduit, vers 2h, dans les logements de fonction d’enseignantes exerçant dans le nouvel établissement primaire de Bordj Badji Mokhtar pour les violenter et abuser d’elles sexuellement. Elles étaient 9 au total les enseignantes à avoir subi les affres de ces délinquants sans foi ni loi, qui n’ont pas hésité à user d’armes blanches pour les intimider. C’est le Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation (SATE) qui rapporte ces faits dans un communiqué publié durant la soirée de mardi dernier, et qui précise également que l’une de ces enseignantes était accompagnée de sa fille de moins de 2 ans, et autant dire que les pleurs de ce petit enfant n’ont en rien poussé les agresseurs à revenir à de meilleurs sentiments. Le communiqué du SATE précise que les victimes ont été conduites, le soir du mardi, à l’hôpital et se trouvaient dans une détresse psychologique des plus insupportables. Certaines d’entre elles à qui on a volé téléphones portables, ordinateurs et sommes d’argent, ont même subi différentes blessures. Le SATE précise aussi que les enseignantes exerçant dans ce logement de fonction subissent des agressions de ce genre de façon périodique, et qu’elles n’ont eu de cesse, depuis 1 mois et demi, à réclamer davantage de sécurité, mais vainement. Le syndicat termine son communiqué en déclarant qu’en raison de ce qui a été fait et constaté, et vu l’absence de sécurité dans cette région, «nous décidons de l’arrêt des cours et le boycott des examens officiels, et le retrait général et définitif de la région qui menace la vie des enseignants». Hier mercredi, la cour d’Adrar a fait part à l’opinion publique, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, qu’une enquête approfondie a été enclenchée afin de faire la lumière sur ce drame, et dans ce même sillage, elle a annoncé l’arrestation de deux suspects qui ont été reconnus par les victimes comme étant bel et bien certains de leurs agresseurs. Il est à noter aussi qu’une vague d’indignation s’est emparée des réseaux sociaux, qui ont condamné unanimement cet acte sauvage, et manifesté leur soutien indéfectible à l’endroit de ces enseignantes victimes.