NUIT D’HORREUR POUR DEUX ENSEIGNANTES À BISKRA
Alors que la consternation populaire engendrée par l’agression des institutrices de Bordj Badji Mokhtar ne s’est pas encore estompée, la ville de Biskra s’est réveillée hier sur une autre triste nouvelle impliquant des enseignantes résidant dans un logement de fonction d’un bloc d’immeubles d’El Alia Nord, situé juste derrière le lycée Bedjaoui. En effet, dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3h, un individu s’est introduit dans cet appartement du rez-de-chaussée occupé ordinairement par 8 enseignantes venant de wilayas limitrophes, a-t-on appris. En passant par le balcon et en fracturant une porte, l’homme s’est introduit dans la maison à travers des claustras déchaussés et s’est retrouvé nez-à-nez avec deux enseignantes, surprises en plein sommeil, qui avaient décidé de ne pas rentrer chez elles pour ce week-end. Il leur a intimé l’ordre de garder le silence et les a menacées avec un couteau avant de s’emparer de leurs téléphones portables, un ordinateur et d’autres objets de valeur et de prendre la poudre d’escampette. Physiquement indemnes, mais profondément perturbées et paniquées par cette agression, les enseignantes ont appelé les voisins à la rescousse et alerté les agents de la Sûreté nationale, dont les enquêteurs de la 7e sûreté urbaine de Biskra ont ouvert une enquête afin d’identifier et d’arrêter l’agresseur, lequel vraisemblablement aurait voulu profiter du week-end et de l’absence supposée des enseignantes pour cambrioler les lieux, croit-on savoir. «L’arrestation de l’auteur de cet acte criminel ne saurait tarder. Nous avons des indices irréfutables et l’exploitation des témoignages des victimes est en cours. C’est une affaire de cambriolage et heureusement les enseignantes ne souffrent d’aucune agression sexuelle ou physique», a indiqué une source sécuritaire. Pour leur part, le bureau local du Cnapeste et d’autres syndicats du secteur de l’éducation nationale de Biskra dénoncent et s’élèvent contre l’insécurité et les atteintes visant particulièrement les enseignantes. Ces organisations syndicales réclament que les logements de fonction et d’astreinte pour les fonctionnaires soient toujours implantés, dans la mesure du possible, dans l’enceinte des établissements scolaires afin de les sécuriser et de dissuader les malfaiteurs de tous acabits de s’en prendre à des enseignantes seules et sans défense.