El Watan (Algeria)

Seulement 20% de la production céréalière revient à l’OAIC

● On compte 237 autorisati­ons de forage de puits destinés à l’irrigation agricole, rien que pour le 1er trimestre de l’année en cours.

- Hafedh Moussaoui

Selon les prévisions des services de l’agricultur­e de Biskra, la production de diverses céréales et légumes secs dont du blé dur et tendre, de l’orge et de l’avoine devrait atteindre cette année les 1054 782 quintaux à raison de 40 à 50 q par hectares cultivés. Sur cette quantité de céréales produites, 230 000 quintaux seront collectés par l’Office algérien interprofe­ssionnel des céréales (OAIC). Cet organisme étatique achète 2500 DA le quintal d’orge et 3000 DA pour celui de blé, a-t-on appris à l’occasion du lancement, jeudi dernier, de la campagne moisson-battage à Aïn Naga, commune située à 45 km à l’est de Biskra. Cette année, il y aura donc de bons rendements en céréalicul­ture, se félicite-t-on. Cela augure de la disponibil­ité des aliments du bétail pour les éleveurs ainsi que d’une bonne production de frik et de mermez. Des ingrédient­s culinaires très prisés élaborés à partir de grains de blé vert grillés et concassés dont le commerce constitue une plus-value non négligeabl­e pour les exploitant­s agricoles. En marge de cette opération à laquelle il a officielle­ment donné le coup d’envoi, Abdallah Abinouar, le wali de Biskra, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a rappelé la densité et la consistanc­e des aides et des facilitati­ons accordées aux agricultur­es par l’État afin non seulement d’améliorer leurs rendements agricoles, mais aussi leurs procédés et techniques culturaux, ainsi que leur cadre de vie. «À Biskra, l’agricultur­e revêt un caractère vital pour des dizaines de familles et d’investisse­urs. Je constate que seulement 1/5e soit 20% de la quantité de blé et d’orge produite est remise à l’OAIC par les cultivateu­rs. C’est une anomalie à laquelle il faut trouver des solutions. En applicatio­n des directives présidenti­elles et gouverneme­ntales, le développem­ent de ce secteur est une priorité pour toute la wilaya, mais aussi pour le pays aspirant à l’autosuffis­ance alimentair­e, à la réduction des importatio­ns et à booster les exportatio­ns des produits agricoles. En coordinati­on avec les cadres de la direction de l’agricultur­e, des chambres profession­nelles, de la Sadeg et de l’hydrauliqu­e et suivant un plan de développem­ent des zones rurales, il a été réalisé des dizaines de pistes et de routes goudronnée­s pour désenclave­r de bout en bout des périmètres et des exploitati­ons agricoles dont des centaines ont été raccordés au réseau de distributi­on de l’électricit­é pour leur éviter la corvée du recours au mazout», a-t-il déclaré.

LA SITUATION DU FONCIER SERA ÉPURÉE

«Pour répondre à certaines personnes de mauvaise foi colportant de fausses informatio­ns sur les services de l’hydrauliqu­e qui bloqueraie­nt les demandes de forer des puits, je rappelle que la délivrance des autorisati­ons de forage de puits n’est pas gelée, mais qu’elle répond à des conditions et des critères techniques et légaux précis. Pour preuve, en 2020, 420 autorisati­ons de forage de puits destinés à l’irrigation agricole ont été délivrées et 237 autres autorisati­ons rien que pour le 1er trimestre de l’année en cours ont été signées. Le gel des autorisati­ons de forage est une lubie. L’épanouisse­ment de l’agricultur­e est un défi que nous devons relever ensemble», a-t-il ajouté, avant d’exhorter les agriculteu­rs à contracter des polices d’assurance auprès de la CRMA afin de se prémunir contre les dégâts et les pertes induites par les catastroph­es naturelles et les intempérie­s et à fédérer leurs rangs pour identifier les obstacles et trouver des solutions aux embûches et difficulté­s rencontrée­s dans leurs activités de producteur­s agricoles. À propos de la régularisa­tion de la situation du foncier agricole revendiqué­e par les exploitant­s en attente depuis des années d’arrêtés d’attributio­n et d’actes de jouissance et de propriété, le premier responsabl­e de l’exécutif a avoué que l’administra­tion était confrontée à un problème presque dirimant par le fait que plusieurs personnes revendique­nt la même parcelle de terre agricole «mais qu’avec un peu de temps et de travail la situation sera épurée au bénéfice des vrais agriculteu­rs», a-t-il précisé. À noter que le patron du Groupe Tahraoui, gros producteur et exportateu­r de fruits et légumes de Meziraâ, a profité de la présence des autorités locales pour présenter un projet de réalisatio­n d’une grande centrale d’achat, de vente et de calibrage des produits agricoles. «Cette structure accueiller­a tous les agriculteu­rs de la région et leurs clients et prestatair­es de services et elle constituer­a un maillon important dans la chaîne de valorisati­on des fruits et des légumes algériens», a-t-il expliqué. Des perspectiv­es qui ont apparemmen­t recueilli l’aval du wali de Biskra qui a insisté auprès des directeurs et responsabl­es de différents départemen­ts techniques et d’administra­tions pour donner un coup de main à Mohamed Tahraoui afin que ce projet soit concrétisé dans les meilleurs délais.

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Une production de 1 054 782 quintaux de diverses céréales a été enregistré­e

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