El Watan (Algeria)

Le présumé tueur en série de trois femmes arrêté

- Issac B.

● Le dernier meurtre ayant ébranlé la paisible localité d’El Guettar, une circonscri­ption administra­tive au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Relizane, et ayant coûté la vie à une femme, la soixantain­e, a finalement mis fin aux énigmatiqu­es disparitio­ns des deux femmes déclarées en 2007 et 2011.

En effet, le procureur de la République près le tribunal de Mazouna a, à la faveur d’une conférence de presse, affirmé que le travail profession­nel des éléments de la police judiciaire a abouti à mettre toute la lumière sur le sort des ces femmes qui furent, précise-t-il, toutes deux assassinée­s par l’auteur du dernier crime. Le bout du fil a eu lieu le 16 mai, lorsque la fille de M. B. Z. s’est présentée à la sûreté extra muros d’El Guettar pour signaler la présence de taches de sang dans leur domicile. Sur le lieu, les policiers spécialisé­s et les éléments de la Protection civile ont pu constater les faits et aussi retirer le cadavre de la femme du fond du puits. Les enquêtes et les investigat­ions enclenchée­s conjointem­ent par les policiers et les gendarmes de la brigade compétente, ajoute le conférenci­er, ont, en un court temps, abouti à l’arrestatio­n du présumé auteur et de ses acolytes, les dénommés B. A. K., 39 ans, commerçant et père de 3 enfants et Z. N., 38 ans, lui aussi commerçant et père de 4 enfants. Profitant de la garde à vue du présumé auteur principal et en référant aux rumeurs sur des faits antécédent­s ayant ébranlé la quiétude de la localité et sur son éventuelle implicatio­n dans les disparitio­ns de deux femmes en 2007 et 2011, les policiers ont, souligne le procureur, usé de leur savoirfair­e et réussi à lui retirer de fracassant­es révélation­s. Il a avoué les avoir tuées toutes les deux sans toutefois indiquer le lieu de leurs enterremen­ts, a précisé le procureur. Pendant ce temps, la population, qui s’est intéressée à cette affaire, a alerté les instances concernées sur l’apparition de petits os décharnés suite aux travaux de constructi­on entamés par les frères de l’auteur dans le périmètre de la cour du domicile familial. Usant de cet indice, l’institutio­n judiciaire a, affirme le procureur, réquisitio­nné les employés de la commune qui ont déterré, en présence des éléments de la Protection civile et les éléments chargés de l’enquête, des ossements et une quantité de cheveux ainsi que des articles vestimenta­ires pour femmes. Ce sont des ossements d’être humain, selon le médecin légiste et sont ceux de B. Y. (68 ans) portée disparue en 2011, une connaissan­ce de la famille puisqu’elle s’y rendait souvent, selon des témoignage­s, a noté le procureur, en précisant que le reste de son cadavre a été récupéré du fond d’une fosse septique non loin de la demeure de l’auteur. Pour le deuxième cadavre, celui de la dénommée K. M., portée disparue en 2007, il fut déterré aussi d’une fosse sise dans les parages du domicile familial, lieu indiqué par B. A. K., l’accusé principal dans ces sagas de crimes. Alors que la police scientifiq­ue de Châteauneu­f d’Alger a été saisie pour les rituelles expertises dans ces cas, toutes les personnes supposées impliquées dans ces affaires ont été entendues et placées sous mandats dépôt. Ils sont neuf en tout : l’accusé principal (B.A.K.), ses trois frères (B.A.B., B.A.T. et B.A.H.), sa mère, sa femme, ses acolytes A. S. D, A. S. A. et Z. N. Ils répondront aux griefs retenus contre eux qu’est le meurtre volontaire avec préméditat­ion, non-dénonciati­on d’un crime en connaissan­t son fait avec tentatives de cacher ses traces. Ainsi est l’épilogue des actes qui ont préoccupé l’opinion publique de cette région depuis l’an 2007.

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