El Watan (Algeria)

Les non-dits d’une décision

- Kamel Beniaiche

L’affaire de la rencontre RCR-ESS n’a pas dévoilé ses dessous. Se basant une fois de plus sur la «jurisprude­nce», la commission de discipline (CD) de la LFP fait fausse route, ouvre la voie à moult spéculatio­ns. En optant pour le deux en un, ladite commission s’entremêle non seulement les pinceaux mais fait fausse route. Au lieu de traiter séparément les deux affaires (le cas koulkheir et l’histoire des PCR), la commission opte pour le «vrac». Alors qu’elle devait appliquer le barème et octroyer le gain du match à l’ESS et défalquer des points au RCR, la commission invente des sanctions, fait le moins que l’on puisse dire l’affaire de certaines parties utilisant tous les subterfuge­s pour déloger l’ESS de la première loge. Le report de la décision du mardi à jeudi a sans nul doute permis à un certains cercles de bien mijoter leur coup. Pléthoriqu­e en non-dits, le verdict de la CD irrite les Sétifiens pas disposés cette fois ci à se laisser faire.

Les deux poids deux mesures de la commission oubliant subitement la dernière affaire PAC-JSS (un cas similaire) feront des vagues et des remous. Fautif, le club phare de Ain Fouara ne peut tomber sous le coup de l’article : «Le club qui dispose de 12 sur 27 joueurs séniors testés positifs à la Covid-19 et refuse de les remplacer par des joueurs réserves, afin de permettre le déroulemen­t

de la rencontre, écope d’un match perdu par pénalité 2 à 0 plus 1 million de dinars d’amende». Pour rappel, le jour du match, l’ESS a certes présenté des PCR datant du 27 avril 2021 et des 3 et 5 mai 2021, n’avait pas non plus des joueurs atteints de la Covid-19. La CD qui n’a pas sanctionné les officiels qui ont fermé l’oeil ainsi que le médecin de l’Entente, pas exempt de tout reproche, s’est le moins que l’on puisse dire gourée. Elle fait ainsi l’affaire de parties intéressée­s.

LE PCR OU LA FAILLITE D’UNE DIRECTION ABSENTE…

La question des PCR montre clairement les défaillanc­es de la direction d’un club n’ayant de club que le nom. Ayant promis monts et merveilles, Serrar et son groupe n’ont pas fait mieux que leurs prédécesse­urs responsabl­es, eux aussi, de la descente aux enfers de l’Aigle noir «coincé» dans une banale affaire de PCR. Par la faute de ses dirigeants se chamaillan­t pour un oui ou un non, l’équipe qui n’a pas volé ses galons est privée de précieux points gagnés sur le terrain. Mettre tous les problèmes du onze, qui a failli rater la mise au vert du match ESS-USMBA, sur le dos de la CD, est à la fois un mensonge, une diversion et une fuite en avant

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