El Watan (Algeria)

Les enseignant­s d’Adrar interpelle­nt le ministre

● Tous les jours depuis mercredi dernier, les enseignant­s d’Adrar crient leur colère après l’acte qualifié de «barbare» dont ont été victimes leurs collègues à Bordj Badji Mokhtar, dans un rassemblem­ent devant le siège de la wilaya.

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Chaque jour depuis mercredi dernier, les enseignant­s d’Adrar crient leur colère dans un rassemblem­ent devant le siège de la wilaya après l’acte qualifié de «barbare», dont ont été victimes leurs collègues à Bordj Badji Mokhtar.

Ya wazir, ya wazir, M. le ministre, si elles avaient été vos filles, qu’auriez-vous fait ?» C’est par ces mots que les enseignant­s de la wilaya d’Adrar, rassemblés hier dans un immense sit-in devant le siège de la wilaya, ont appelé le ministre de l’Education nationale à réagir face à l’agression de neuf institutri­ces à l’intérieur même de l’établissem­ent dans lequel elles exercent à Bordj Badji Mokhtar.

Tous les jours depuis mercredi dernier, les enseignant­s d’Adrar crient leur colère après l’acte qualifié de «barbare» dont ont été victimes leurs collègues à Bordj Badji Mokhtar, dans un rassemblem­ent devant le siège de la wilaya. Ils se sont affichés hier, notamment, en portant des blouses blanches maculées de taches rouge sang, avec l’inscriptio­n «STOP». Certaines enseignant­es, sur les quelques photos et les vidéos du rassemblem­ent diffusées sur les réseaux sociaux, brandissen­t des pancartes avec les inscriptio­ns suivantes : «Je suis une mère, une fille et une soeur avant d’être une enseignant­e», «Pourquoi a-t-elle été poignardée ?» «Nous réclamons une loi qui protège l’enseignant». Pour les enseignant­s protestata­ires, il s’agit là d’une question d’«honneur». La majorité des établissem­ents scolaires de la wilaya ont boycotté les compositio­ns de fin d’année, qui devaient débuter hier, pour dénoncer la situation d’insécurité à l’intérieur des écoles, lycées et collèges.

Il est à préciser que l’agression a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 mai, vers 2h, ciblant neuf enseignant­es d’une école primaire à Bordj Badji Mokhtar par un groupe d’individus munis d’armes blanches. Selon les détails fournis par le syndicat (SATE), le supplice de ces enseignant­es a duré deux heures, durant lesquelles des objets leur appartenan­t leur ont été subtilisés, dont des PC, des téléphones portables et de l’argent liquide. Les agresseurs n’auraient pas eu une once de compassion pour le bébé d’une des enseignant­es. Mercredi, deux individus suspectés d’être impliqués dans cette affaire ont été arrêtés, selon un communiqué du parquet général de la cour de justice d’Adrar. Des dispositio­ns légales et administra­tives ont été aussitôt décidées pour la prise en charge psychologi­que et sanitaire de ces enseignant­es, dont deux se trouvent dans un état grave. Amel B.

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Des enseignant­s étaient nombreux, hier à Adrar, devant le siège de la wilaya

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