Un projet en retard face à des défis immédiats
Le plus grand défi sera de réhabiliter ce bel espace qu’est la forêt d’Essanouber devenue un lieu peu fréquentable où s’entassent des tas d’ordures ménagères et autres déchets hétéroclites.
Méconnu de la plupart de la population de Guelma, le projet d’une Maison de l’environnement, située en retrait et attenante à la forêt citadine Essanouber (Le pin), sera réceptionné incessamment. Achevé à 100% après un retard significatif, car en chantier depuis le 21 août 2015 pour une durée contractuelle de 24 mois, il ne reste aujourd’hui qu’à acquérir les équipements et de voir aussi l’édifice doté d’énergie hybride, en l’occurrence des panneaux photovoltaïques.
Jusque-là, il n’y a rien de particulier, mais le plus grand défi sera de réhabiliter ce bel espace qu’est la forêt d’Essanouber transformée en lieu peu fréquentable de jour comme de nuit, où s’entassent des tas d’ordures ménagères et autres déchets hétéroclites, a-t-on constaté sur place. «Le choix du terrain pour la construction de la Maison de l’environnement n’a pas été anodin. Aujourd’hui, elle est achevée à 100%. Les retards enregistrés sont principalement dus à une réévaluation suite aux directives du ministère de tutelle de revoir la structure de l’édifice. L’enveloppe est passée de 8 à 13 millions de dinars», a déclaré à El Watan Mabrouk Oudia, directeur de l’environnement de la wilaya de Guelma. Et de poursuivre : «Le cahier des charges des équipements à acquérir comprend, en plus des mobiliers et de l’outil informatique, un kit de panneaux solaires. La réception du projet se fera, si tout va bien, au plus tard dans trois mois. La forêt citadine d’Essanaouber, vu son étendue clôturée et la densité des arbres, sera tôt ou tard un lieu d’activité pratique pour les écoliers.» Quant à la situation lamentable qui prévaut dans cette forêt, le directeur tient à préciser : «D’abord, il faut savoir que cet espace appartient à la commune.» Nous l’aurons compris, des efforts devront être conjugués par les pouvoirs publics pour réhabiliter cet espace, probablement l’un des derniers poumons de la ville de Guelma, est à l’abandon depuis des décennies. Notons enfin que la maison de l’environnement de Guelma, à l’instar de celles construites sur le territoire national, sera placée sous la responsabilité et la direction du Conservatoire national des formations à l’environnement (CNFE), qui n’est autre qu’une entreprise à caractère économique, dont la mission sera de sensibiliser et de former jeunes et moins jeunes entre autres écoliers, collégiens et lycéens. Mais aussi de favoriser une démarche écocitoyenne auprès des publics ciblés pour faire de Guelma une ville exemplaire dans ce domaine.