El Watan (Algeria)

L’Atlético Madrid succède au Real

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L’Atlético Madrid a bouleversé l’ordre établi et devancé les mastodonte­s Real Madrid et FC Barcelone pour s’emparer samedi du 11e titre de champion d’Espagne de son histoire, le premier depuis 2014 sous l’ère Diego Simeone. Sept ans après, les Colchonero­s refont le coup : les Madrilènes, qui ont régné sur la Liga durant une grosse partie de la saison, ont une nouvelle fois joué les trouble-fête pour finir par s’approprier la couronne espagnole grâce à leur victoire 2-1 à Valladolid, alors que le Real s’est imposé (2-1) à Villarreal. Le Barça, éjecté de la course au titre la semaine dernière, a conclu sa saison sans Messi mais avec un joli but d’Antoine Griezmann et une victoire à Eibar (1-0). Il s’agit seulement de la 2e fois en 16 ans qu’une équipe parvient à briser l’hégémonie du Real et du Barça en Liga, après l’exploit des «Rojiblanco­s» eux-mêmes en 2014, scellé également à la dernière journée. «Finir champion après une année si difficile, ça fera date. Ca veut dire beaucoup sur ce club, ça signifie qu’il est fait d’une autre matière», a assuré Simeone au coup de sifflet final. Il a réussi à attirer le “Pistolero” uruguayen Luis Suarez, brusquemen­t lâché par le Barça l’été dernier, buteur samedi et en pleurs au coup de sifflet final ; il a intelligem­ment reposition­né Marcos Llorente et Thomas Lemar pour exploiter au mieux leurs qualités ; et a parfois fait l’effort de sortir de son austère et râpeux 4-4-2 pour injecter une dose de spectacle dans le jeu madrilène. Après une première partie de saison canon, l’Atlético cumulait déjà 50 points après seulement 19 matches joués, et devançait le Real et le Barça (40 pts chacun) de dix points au classement. Le 2e meilleur bilan de l’histoire du championna­t d’Espagne après 19 journées, derrière l’historique saison du Barça en 2012-2013 (55 pts après 19 matches). Un tel écart n’a jamais été remonté dans l’histoire de la Liga. Ainsi, les «Rojiblanco­s» ont marqué les esprits, avec une série de 14 victoires en 15 matches de Liga entre mi-octobre et fin janvier. SIMEONE, LA LÉGENDE La deuxième partie de saison a été plus compliquée, mais malgré l’enchaîneme­nt des matches, le «Cholo» Simeone a réussi à garder son groupe sous pression et a su gérer les blessures et les cas de Covid-19. Et l’Atlético, en s’accrochant à ses valeurs de ténacité et de rigueur, a tenu bon jusqu’au bout pour arracher, non sans frayeurs, cette onzième couronne nationale. Un coup de maître qui élève encore plus Diego Simeone au rang de légende vivante du club madrilène : le technicien argentin, en poste depuis décembre 2011 et sous contrat jusqu’en juin 2022, compile deux Ligues Europa (2012, 2018), deux finales de Ligue des champions perdues face au Real (2014, 2016), et désormais deux Championna­ts d’Espagne (2014, 2021). Les supporters «rojiblanco­s», rassemblés par centaines autour de la fontaine barricadée de Neptune à Madrid, comme tous les soirs de gloire de l’Atlético, devront toutefois calmer leurs ardeurs : les autorités madrilènes ont interdit les rassemblem­ents pour éviter tout débordemen­t, alors que la situation sanitaire s’améliore en Espagne depuis plusieurs semaines.

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Diego Simeone, entraîneur de l’Atlético

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