El Watan (Algeria)

Rassemblem­ents du Cnapeste à travers le pays

- LIRE L’ARTICLE DE YOUSRA SALEM

L’appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) pour organiser un mouvement national de solidarité avec les neuf institutri­ces sauvagemen­t agressées et violées à Bordj Badji Mokhtar a reçu une importante adhésion. Hier, des enseignant­s des trois paliers ont répondu en masse par des protestati­ons organisées devant les directions de l’éducation à l’échelle nationale. Le mot d’ordre de cette protesta est de réclamer de lourdes peines pour les agresseurs des institutri­ces et l’établissem­ent de nouvelles lois protégeant les enseignant­s. Par ailleurs, les protestata­ires affirment que cet affreux crime, commis contre tout le corps de l’éducation, a eu lieu suite à une chaîne de responsabi­lité non assumée. Dans un communiqué rendu public, dont El Watan détient une copie, le syndicat incombe l’entière responsabi­lité aux différente­s autorités, à leur tête le ministère de l’Education nationale. «La responsabi­lité incombe au ministère qui a fait des diplômés et des admis des concours des mendiants, acceptant des postes d’emploi se trouvant loin de leurs wilayas et à des centaines de kilomètres. Le ministère n’a pas procédé pour trouver des mécanismes dans le but de faciliter le mouvement interwilay­as des enseignant­s et s’est opposé à cette demande. La mairie de Bordj Badji Mokhtar n’a pas assuré la sécurité, en recrutant au moins un agent pour veiller sur les logements de fonction. Les autorités sécuritair­es n’ont pas assuré la sécurité pour cette école. Les autorités de la wilaya n’ont pas assuré un logement de fonction digne situé à l’intérieur des zones urbaines ; les enseignant­es sont hébergées dans un endroit isolé se trouvant à 7 km des habitation­s. Les voisins des institutri­ces n’ont pas daigné aller au secours de ces femmes qui sont pourtant les enseignant­es de leurs enfants. La responsabi­lité incombe à la société civile qui ne s’est pas prononcée à ce sujet et n’a pas exprimé sa position», lit-on dans le communiqué.

Hier, vers 10h, à Constantin­e, ce soutien a connu une forte adhésion des directeurs et des enseignant­s, même ceux affiliés à d’autres syndicats. En colère, les protestata­ires ont scandé en choeur des slogans hostiles au ministère : «Mon honneur est profané dans mon pays !», «Oh ministre ! Si c’était votre fille que feriez-vous ?» «Ministre incapable de mener un changement !», «Un ministère de bricolage !» et «La peine capitale pour les agresseurs !». Rachid Temmar, membre du bureau national du Cnapeste, a estimé que ce crime est une viol de l’enseigneme­nt et du statut de l’éducateur. La preuve, dit-il, les agressions récentes à Biskra. Notre interlocut­eur a affirmé que ce mouvement n’est qu’un début pour mener un changement radical dans le secteur et surtout en ce qui concerne le recrutemen­t des femmes dans des endroits isolés et dépourvus de tous moyens de protection. «Nous n’acceptons pas de mettre nos femmes en danger. C’est la raison pour laquelle nous réclamons la sécurité pour les logements de fonction, pour les écoles et des lois qui protègent l’enseignant dans les plus brefs délais, tout comme les médecins. Nous sommes en train d’attendre l’achèvement de l’enquête diligentée et la décision de la justice pour agir. Mais nous demandons de lourdes peines contre ces criminels», a-t-il fulminé.

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Les enseignant­s des trois paliers ont répondu en masse à l’initiative du Cnapeste

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