El Watan (Algeria)

Les gérants de salles des fêtes montent au créneau

● Après cinq mois de confinemen­t à cause de la pandémie de coronaviru­s, le gouverneme­nt avait décidé, en août dernier, d’autoriser la réouvertur­e, entre autres, des plages, des cafés et des mosquées, mais pas les salles des fêtes.

- H. L.

Les gérants et exploitant­s des salles des fêtes, fermées depuis mars 2020 à cause de la crise sanitaire, montent à nouveau au créneau. Asphyxiés financière­ment, ils ont observé, hier à Alger, un rassemblem­ent pour réclamer la réouvertur­e de leurs établissem­ents. «C’est injuste et aberrant que les salles des fêtes soient encore fermées à cause de la pandémie de Covid-19. Nous sommes les seuls à être interdits de reprendre notre activité alors que l’ensemble des autres activités commercial­es ont été autorisées à le faire. Nous ne comprenons pas cette décision au moment où l’Algérie s’apprête à ouvrir ses frontières et que des meetings populaires sont organisés le plus normalemen­t du monde dans le cadre de la campagne électorale pour les législativ­es du 12 juin», a dénoncé Fahim Ziani, porte-parole du collectif des gérants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa, qui a participé à ce rassemblem­ent de protestati­on organisé devant le ministère de l’Intérieur et des Collectivi­tés locales.

Après cinq mois de confinemen­t à cause de la pandémie de coronaviru­s, le gouverneme­nt avait décidé, en août dernier, d’autoriser la réouvertur­e, entre autres, des plages, des cafés et des mosquées. «Nous sommes totalement abandonnés par l’Etat. Apparemmen­t, on nous a classés comme des établissem­ents sociaux et non économique­s pour justifier le maintien de fermeture des salles des fêtes», a expliqué notre interlocut­eur, joint par téléphone. La fermeture prolongée d’environ 3000 salles des fêtes au niveau national menace la pérennité de milliers d’emplois. «Chaque salle des fêtes emploie directemen­t 30 personnes, sans parler des emplois indirects. Les gérants de ces salles sont à bout de nerfs. Certains de nos clients, qui ont déprogramm­é leurs réservatio­ns, se sont rués sur les hôtels et des salles activant dans l’informel», s’inquiète Fahim Ziani. Les gérants et exploitant­s de salles des fêtes s’étaient engagés, selon lui, à observer un contrôle sanitaire en cas de réouvertur­e de leurs établissem­ents. «A Béjaïa, nous avions déjà proposé au wali en juillet dernier de reprendre notre activité à hauteur de 40% de nos capacités, avec un contrôle sanitaire strict. Mais personne n’a voulu accéder à notre demande de rouvrir les salles des fêtes», a-t-il regretté. Si certains gérants et exploitant­s des salles des fêtes ont bénéficié d’une première tranche d’indemnisat­ion de 30 000 DA, ils ont déploré que la seconde tranche du même montant soit assortie de conditions rédhibitoi­res. «Le gouverneme­nt a réclamé que les gérants de salles des fêtes soient à jour avec la Casnos et exigé un chiffre d’affaires de moins de 480 000 DA. Or, il n’y a aucune salle des fêtes qui déclare ce montant. De plus, le ministère du Commerce a octroyé seulement 5 jours de délai pour pouvoir bénéficier de cette aide financière. Personne n’a pu fournir de dossier dans les délais impartis», a encore déploré le porte-parole du collectif des gérants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa.

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Les gérants et exploitant­s des salles des fêtes toujours dans l’expectativ­e

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