El Watan (Algeria)

Installati­on de la commission de wilaya

- A. Djafri

La commission de wilaya pour la lutte contre la violence et les bandes des quartiers a été récemment installée à Souk Ahras, en vertu du décret exécutif 21-123 du 29/03/2021. En plus des institutio­ns publiques concernées, à savoir des représenta­nts des services de sécurité, des directions de l’action sociale (DAS), de la santé et de la population (DSP), de la jeunesse et des sports (DJS), de la culture, des affaires religieuse­s et de la formation profession­nelle, ladite commission compte parmi sa composante des militants associatif­s. Des échos favorables à la mise en place de ladite commission et à son implicatio­n positive dans la prévention des fléaux sociaux en milieu urbain ont suivi cette démarche. Karim B., le président d’une associatio­n locale spécialisé­e dans la lutte contre la toxicomani­e, a apporté au journal, le commentair­e suivant : «Il est important de se pencher à temps sur les fléaux de la violence et la création des bandes de marginaux dans les quartiers de nos villes, car il y va de la sécurité du citoyen et du devenir de notre jeunesse. Notre rôle à tous consiste à promouvoir les activités sportives, culturelle­s et sociales dans nos cités où le rôle de la société civile doit être visible.» Et d’étayer que devant la recrudesce­nce des actes de violence et des batailles rangées, la mobilisati­on devient impérative. Pour un membre de la commission questionné à ce sujet, la prévention commence par la création de moyens de détente et de distractio­n au niveau des cités résidentie­lles, d’une conception urbaine qui tiendrait compte de l’épanouisse­ment des jeunes, d’une prise en charge efficace des cas jugés pathologiq­ues, de la mise en place d’un programme d’insertion socioprofe­ssionnelle et d’un plan d’action qui impliquera­it toutes les parties concernées. «Le phénomène des batailles rangées, par exemple, trouve sa raison d’être dans ce sentiment d’appartenan­ce à un quartier défavorisé à une agglomérat­ion socialemen­t sous-classée par rapport à d’autres sinon à un groupe de jeunes qui se partagent en commun une foultitude de déceptions et réagissent positiveme­nt à l’effet d’entraîneme­nt dans l’accompliss­ement d’actes délictueux qui peuvent à tout moment dégénérer en crime. À Souk Ahras, à titre illustrati­f, ce sont les cités souffrant d’exiguïté et d’aménagemen­t approximat­if qui représente­nt des fiefs de la délinquanc­e», a-t-il indiqué.

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