El Watan (Algeria)

UN OBSERVATOI­RE DÉNONCE LES ACTIVITÉS DE LA SOCIÉTÉ ENGIE À DAKHLA

- R. I.

La société française Engie poursuivra ses projets de constructi­on illégale d’une usine de dessalemen­t dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. C’est ce qu’a indiqué Western Sahara Resource Watch (WSRW), l’observatoi­re chargé du suivi de l’exploitati­on des ressources naturelles au Sahara occidental, relayé par l’APS. Comme il a invité la société française à publier les avis juridiques ayant permis la signature de ce projet. «D’après ce que Western Sahara Resource Watch (WSRW) comprend d’un courriel reçu d’Engie le 13 avril 2021, la multinatio­nale française d’électricit­é poursuivra ses projets de constructi­on d’une usine de dessalemen­t au Sahara occidental occupé, par le biais d’un contrat avec le gouverneme­nt du pays voisin, le Maroc», qui occupe le Sahara occidental, a affirmé, sur son site internet, WSRW. L’observatoi­re a précisé que dans sa lettre, Engie reconnaît ne répondre à aucune des questions soulevées par WSRW les 9 décembre 2020 et 3 février 2021 concernant notamment les fondements juridiques d’un tel projet. «Au lieu de cela, la société fait référence à deux analyses juridiques effectuées par des cabinets d’avocats, une étude d’impact social et environnem­ental, et la consultati­on des communauté­s locales», a affirmé WSRW, précisant avoir demandé par courrier à Engie de rendre publics ces documents pour une évaluation par le peuple ayant les droits souverains au Sahara occidental.

L’observatoi­re a indiqué que le dernier document auquel Engie fait référence, «une consultati­on des communauté­s locales» a été réalisée par Global Diligence, un cabinet de conseil basé à Londres, qui se présente comme une équipe de juristes internatio­naux qui offrent des services sur le droit pénal internatio­nal, les droits de l’homme et la conformité des entreprise­s. La société a en janvier 2021 invité WSRW à participer à la phase initiale du processus préliminai­re d’engagement des parties prenantes. «WSRW a refusé de participer à un tel processus, car l’étude, telle qu’elle a été présentée, ne prend pas en compte le fait que le Sahara occidental est séparé et distinct du Maroc, et que ce dernier n’a pas de mandat légal pour administre­r le territoire, et que le peuple du territoire a le droit à l’autodéterm­ination», selon ledit observatoi­re. Ainsi, WSRW déplore le fait que «Global Diligence n’a répondu à aucune de ses questions ayant trait à sa méthodolog­ie, son mandat ou son évaluation des faits juridiques concernant à la fois le territoire et son peuple».

Newspapers in French

Newspapers from Algeria