Des squatteurs sèment le désordre
A Dergana, 14 maisons faisant partie d’un ensemble d’habitations de 72 unités appartenant à l’EPLF sont squattées par des indus occupants depuis des années. Cette situation qui a généré des désagréments multiples aux propriétaires légaux, n’a paradoxalement suscité aucune réaction de la part des autorités concernées par ce problème, y compris l’EPLF. D’après les résidents de la cité, ces logements changent périodiquement d’occupants, car ils sont pour certains d’entres eux loués ou, pis encore, vendus à d’autres indus occupants. Ce fait avéré de déni total des règles qui régissent le domaine de l’immobilier, lève le voile sur une gestion qui est à la limite de la négligence, sinon du laisser-aller, car comment peut-on tolérer que des squatteurs puissent jouir de la faculté abusive de soumettre un bien d’autrui à la location ou à la vente. Sur les lieux, le visiteur est frappé, de prime abord, par une dichotomie flagrante entre les bâtisses occupées par leurs propriétaires et celles squattées. Ces dernières ont été transformées au gré de leurs occupants et de leurs besoins en y ajoutant d’autres mansardes difformes et mal agencées. Des séparations en parpaing et en tôles ondulées enlaidissent les devantures de ces maisons, qui sont devenues au final de véritables bidonvilles, greffées à la cité, malgré elle.