El Watan (Algeria)

Les classes préparatoi­res des grandes écoles en grève

- Slim Sadki

Les classes préparatoi­res de 9 grandes écoles relevant de l’enseigneme­nt supérieur sont en grève depuis le 18 mai, la veille de la journée nationale de l’étudiant. Pas moins de 2000 étudiants des Ecoles supérieure­s, celle d’informatiq­ue (ESI Oued Smar), d’agronomie (ENSA El Harrach), des sciences de l’aliment (Essaia, El Harrach), de l’Ecole polytechni­que d’architectu­re et d’urbanisme (EPAU, El Harrach), des sciences de la mer (ENSSSAL, Dély Ibrahim), celle des sciences de l’informatiq­ue (Estin, Amizour, Béjaïa) des hautes études commercial­es (EHEC, Koléa, Tipasa) et de l’Ecole supérieure des forêts de Khenchela ont déposé jeudi 20 mai au ministère de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue (MESRS), une pétition lancée le 16 mai et qui a réuni quelque 1800 signatures, selon notre interlocut­eur membre de ce collectif. Le 16 mai encore, le collectif a déposé un préavis pour une grève illimitée qui a pris effet à partir du 18 et dimanche 23 mai, ils se sont encore rendus au siège du MESRS pour obtenir une entrevue avec les responsabl­es concernés et en premier lieu le ministre. Bien que les revendicat­ions diffèrent d’une école à une autre, ces étudiants demandent l’applicatio­n d’une nouvelle forme de passage de la 2e à la 3e années. Ils demandent la suppressio­n du concours de passage entre la 2e et la 3e années puisqu’elles sont toutes les deux intégrées au tronc commun et que la spécialisa­tion n’intervient qu’en fin de 3e année. A ce moment-là un concours pourrait se justifier pour une spécialisa­tion et une orientatio­n. En revanche, les éléments externes aux écoles qui entrent directemen­t en 3e année devraient obligatoir­ement subir les épreuves d’un concours d’admission. Ils expliquent leurs revendicat­ions d’une part par le fait qu’un étudiant qui a suivi deux années de formation dans l’école est mieux préparé pour passer au cycle supérieur, et d’autre part par les programmes qui diffèrent d’une école à une autre. Ils ajoutent que le MESRS avait agréé ce nouveau système trouvant effectivem­ent que c’est une aberration de placer un concours entre les années du Tronc commun. Le chargé de la communicat­ion du ministère de l’Enseigneme­nt supérieur, contacté par téléphone, n’a pas voulu répondre à nos questions invoquant des instructio­ns interdisan­t toute déclaratio­n aux médias.

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