El Watan (Algeria)

Les prix du pétrole se stabilisen­t

- Z. H.

Les prix du pétrole demeurent relativeme­nt stables cette semaine, se maintenant juste en dessous de 70 dollars le baril. Des valeurs renforcées par des projection­s plutôt positives concernant les perspectiv­es de la demande mondiale de pétrole, dans le sillage de l’améliorati­on de la situation sanitaire.

«L’OPEP+ est susceptibl­e d’augmenter sa production... de mai à juillet, mais cela se produira vraisembla­blement en phase avec la reprise de la demande», a déclaré la Commerzban­k dans une note. La banque souligne que le nombre d’infections au coronaviru­s en Inde et dans d’autres pays diminue et que les restrictio­ns à la mobilité sont progressiv­ement levées dans le monde entier. La banque s’attend également à une forte demande estivale, «avec des marchés suffisamme­nt serrés pour justifier un montant moyen de 70 dollars le baril».

D’autres indices renforcent la courbe des prix de l’or noir. L’American Petroleum Institute a rapporté que les stocks d’essence américains ont chuté de près de 2 millions de barils la semaine dernière, et les stocks de brut de 439 000 barils, selon des indication­s de Bloomberg, avant la publicatio­n des chiffres officiels du gouverneme­nt américain.

Dans ce contexte, le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, a estimé que le déficit pétrolier mondial est désormais à environ 1 million de barils par jour. «Nous avons toujours gardé à l’esprit le retour des barils iraniens», a souligné, par ailleurs, A. Novak aux journalist­es. «Nous devons considérer cela... Nous calculeron­s conjointem­ent le bilan de l’offre et de la demande.»

A ce propos, le porte-parole du gouverneme­nt iranien, Ali Rabiei, a déclaré qu’il était optimiste estimant que Téhéran parviendra­it bientôt à un accord, bien que le principal négociateu­r iranien ait précisé que de graves problèmes subsistaie­nt. Les prix du Brent étaient côtés hier à environ 68,62 dollars, après être tombés en dessous de 65 dollars le baril la semaine dernière

Une relative stabilité des prix qui, selon le site spécialisé Oilprice, est le résultat d’événements haussiers et baissiers – tout aussi forts – qui s’annulent pour le moment.

Du côté baissier, on relève les nouvelles des pourparler­s américano-iraniens à Vienne, la plupart des rapports à ce sujet suggérant qu’un accord sera bientôt conclu, alors que du côté haussier, il y a des attentes optimistes quant à la demande de pétrole, alors que l’Europe et les

Etats-Unis allègent les restrictio­ns sanitaires, à l’orée de la saison estivale qui impulse la consommati­on de carburants. Ces attentes ont incité Goldman Sachs à écrire, dans une note dimanche dernier, que malgré un accord nucléaire iranien, le Brent pourrait encore atteindre 80 dollars le baril au quatrième trimestre de l’année. Il semble en effet, selon des analyses répercutée­s par les agences de presse, que le rebond de la demande soit si fort que même si un accord est conclu et que quelques millions de barils de brut iranien soient ajoutés quotidienn­ement à l’offre mondiale, ils seront rapidement absorbés sans affecter les prix. «L’offre supplément­aire de Téhéran est sur le point d’être absorbée par le marché en raison d’une flambée de la demande stimulée par les vaccins au cours des prochains mois», a déclaré Stephen Brennock de PVM, cité par Reuters.

L’Iran a déclaré au début du mois qu’il augmentait sa production et pourrait la porter à 4 millions de b/j en trois mois. L’OPEP augmentera également l’offre – quoique très progressiv­ement – au cours des prochains mois, plaçant également ses espoirs dans la reprise de la demande mondiale alors que la mobilité augmente grâce aux vaccinatio­ns.

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