Des axes névralgiques en chantier depuis des décennies
Bien que leur état ait connu certes une amélioration, des routes nationales dans la wilaya demeurent en deçà des exigences du trafic routier actuel.
Les usagers qui empruntent quotidiennement les routes nationales traversant la wilaya de Guelma risquent de voir leur calvaire durer un peu plus longtemps que ce qui a été annoncé en grande pompe par les responsables du secteur des travaux publics, il y a plusieurs années. Il s’agit notamment du projet de dédoublement du tronçon routier Medjez Amar-Aïn Regada (route de Constantine) et de la pénétrante Guelma-Aïn Berda (autoroute est-ouest) dans la wilaya d’Annaba. «Nous avons deux projets en chantier. Le dédoublement de la RN 20, route de Constantine sur un tronçon de 30 km de Medjez Amar à Aïn Regada. Ce projet a été attribué pour un montant de 5,5 milliards de dinars avec un lancement effectif des travaux en avril 2019 pour la réalisation de 7 lots (6 routes et un ouvrage d’art). Le deuxième projet concerne la pénétrante Guelma à l’autoroute est-ouest (Aïn Berda) sur 35,7 km. La gestion de ce tronçon a été confiée à l’Algérienne des autoroutes», a déclaré à El Watan, Slimane Khelafa, directeur des travaux publics de la wilaya.
Et de préciser : «Le taux d’avancement des travaux pour la RN 20 varie entre 30 et 55 % pour la première tranche engagée du projet. Quant à la pénétrante entre Guelma et l’autoroute Est ouest (Ain Berda), le secteur des travaux publics a été chargé de lever les contraintes physiques telles les expropriations, avec 80 % de taux de réalisation. Quant au taux d’avancement des travaux de la pénétrante, ce que je peux vous confirmer, c’est qu’il ne dépasse pas les 22%. Le chantier est très lent sachant que les travaux ont été lancés en 2014.» Mais qu’en est-il du côté de la pénétrante GuelmaAin Berba (Annaba) ? Selon plusieurs sources au fait du dossier, qui ont souhaité garder l’anonymat, «le groupement chargé de la réalisation a été amputé depuis plusieurs mois d’une des entreprises privées dont les propriétaires sont actuellement emprisonnés. Il s’agit de l’entreprise KouGC appartenant aux frères Kouninef. Et ça risque de prendre du temps». Ainsi, le désenclavement de la wilaya de Guelma s’opère sans grande prétention ou du moins c’est ce que laisse paraître le premier responsable du secteur.
Bien évidement, les usagers de la route, notamment à hauteur du tronçon routier Ain Amara et Sellaoua Announa route de Constantine (RN 20) ont eu tout le loisir de constater les dégâts des glissements de terrain qui s’accentuent depuis des décennies. Il s’agit, en effet, d’un tronçon budgétivore, un gouffre financier, dont le traitement s’est amorcé au début des années 1980 et revu cycliquement. «Il y a beaucoup de sources et de nappes d’eau en profondeur dans la région. C’est ce qui explique en partie la difficulté de stabiliser le terrain», nous dit-on. Quant aux autres routes nationales notamment, celles à destination de Skikda (RN 80), Souk Ahras (RN 21) et Oum El Bouaghi (RN 102) leur état a connu certes une amélioration, mais elles demeurent en deçà des exigences de trafic routier actuel. Notons enfin, que le réseau routier de la wilaya de Guelma, important et diversifié, d’une longueur approximative de 2400 km, comporte 294,4 km de routes nationales, 421 km de chemins de wilaya, 1756 km de chemins communaux et 1,9 km d’autoroutes.