El Watan (Algeria)

Ghali répond volontaire­ment aux questions d’un juge espagnol

- (APS)

Le président sahraoui, Brahim Ghali, a décidé hier de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontaire­ment aux questions d’un juge après des plaintes portées contre lui à l’instigatio­n des autorités d’occupation marocaines, indique un communiqué de presse émanant de la présidence de la République arabe sahraouie démocratiq­ue (RASD). Le fait que le président Ghali, hospitalis­é en Espagne depuis quelques semaines après avoir contracté la Covid-19, ait décidé de coopérer avec la justice espagnole «témoigne de la volonté du peuple sahraoui et de ses dirigeants de privilégie­r la vérité en défendant les principes de justice», explique la présidence sahraouie.

«Il n’y a pas de doute que cette démarche historique marquée du sceau de la noblesse, de la fierté et de l’éthique mettra à nu les contrevéri­tés, la falsificat­ion et la malhonnête­té des services de l’occupant qui sont derrière ces accusation­s», explique la même source. La décision de coopérer avec la justice espagnole émane aussi de la conviction du Front Polisario et du gouverneme­nt de la RASD de la nécessité pour le peuple sahraoui de triompher face à la propagande de l’occupant, qui souhaite «montrer le bourreau sous les traits de la victime», poursuit le communiqué. La RASD rappelle que l’occupant marocain emploie les mêmes méthodes que celles de n’importe quelle puissance occupante, dont celle de l’apartheid. Des méthodes qui consistent à accuser les mouvements de libération de toutes sortes de crimes et d’attentats terroriste­s. La présidence sahraouie cite, à titre d’exemple, les accusation­s formulées par le régime de l’apartheid contre le leader africain, Nelson Mandela. «La volonté de l’occupant marocain d’exterminer le peuple sahraoui (...), la confiscati­on de ses droits et l’annexion de sa terre sont les motivation­s à l’origine des récentes actions incontrôlé­es du makhzen alaouite, qui pense pouvoir faire passer sa propagande mensongère», souligne la présidence sahraouie. «La décision de coopérer avec la justice espagnole avec courage et en toute transparen­ce, bien que le complot et ses instigateu­rs soient visibles, prouve que l’opprimé est le peuple sahraoui», estime-t-elle. La présidence sahraouie évoque, dans ce contexte, les crimes contre l’humanité subis par les Sahraouis, incluant les crimes de guerre, les meurtres commis en jetant des personnes à partir d’avions en vol, les charniers, les enlèvement­s, les viols, les simulacres de procès contre les militants des droits humains, la confiscati­on des terres et la diffusion de fléaux sociaux au sein de la population sahraouie (drogue, alcool, etc.). La RASD rappelle, en outre, que c’est l’occupant marocain qui empêche la Mission des Nations unies pour l’organisati­on d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) de surveiller la situation des droits humains dans les territoire­s occupés. C’est aussi le Maroc qui empêche les organisati­ons des droits de l’homme, les observateu­rs internatio­naux et les médias d’accéder aux territoire­s occupés qu’il a transformé­s en prison à ciel ouvert et qu’il a placés dans une situation d’isolement total et où il continue à pratiquer toutes sortes de tortures et d’actes barbares.

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Brahim Ghali, le leader du Front Polisario

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