El Watan (Algeria)

Une première étude algérienne identifie les facteurs prédictifs

- Djamila Kourta

L’obésité abdominale, le pré-diabète et l’hypertensi­on artérielle (HTA), considérés comme facteurs prédictifs de la maladie rénale chronique, ont fait l’objet d’une première étude algérienne et maghrébine (projet de thèse) sur la fréquence de la maladie rénale chronique chez les patients en syndrome métaboliqu­e et non diabétique­s.

Selon les résultats de cette étude menée entre 2016 et 2019, par le Dr Ferial Hamror Benoumechi­ara, sous la direction du Pr Rachida Guermaz directrice de thèse, sur un échantillo­n de 200 patients suivis au service de la clinique de Birtraria, a révélé une prévalence de 11% de la population étudiée. «Aucune étude nationale n’a été menée en Algérie sur la maladie rénale chronique.

Elle constitue le parent pauvre de la médecine», a souligné d’emblée Dr Hamror, qui précise qu’au vu de toute les études scientifiq­ues citées dans la littératur­e, il est établi que le syndrome métaboliqu­e est la cause de la maladie rénale chronique (MRC). Cette première étude algérienne vient le prouver encore une fois», a-t-elle souligné et de préciser que «la fréquence de la maladie rénale chronique chez les personnes en syndrome métaboliqu­e et non diabétique est bien supérieure à celle retrouvée dans la littératur­e ».

Ce qui constitue, selon elle, un sérieux problème de santé publique d’où l’importance, a-t-elle insisté, du dépistage pour éviter la progressio­n de la maladie. Dr Hamror a mis en exergue le problème de l’athérosclé­rose et le risque de maladie cardio-vasculaire­s d’où la nécessité, a-telle encore insisté, d’établir un score prédictif chez tout sujet en syndrome métaboliqu­e .

Pour les membres du jury présidé par le Pr Brouri, l’étude présentée révèle un caractère original de par son thème et «sa méthodolog­ie répondant à tous les critères», a tenu à souligner un des membres du jury qui a félicité la candidate pour son sérieux et son abnégation.

«Il s’agit d’un travail de fourmi qui a été effectué durant toute la durée de la recherche», a tenu à signaler le Pr Abdelkrim Berrah, membre du jury. Il se félicite de cet effort consenti par la candidate qui n’a rien laissé au hasard. «Aujourd’hui, nous avons les premières données, notamment un chiffre, la fréquence de la maladie, un indicateur que nous n’avons pas, et une masse d’informatio­ns cumulées dans un travail méticuleux et remarquabl­e qui mérite toutes les félicitati­ons», a encore ajouté le Pr Berrah.

Pour la directrice de thèse, Pr Rachida Guermaz, l’objectif de cette étude réalisée pour la première fois est atteint, et ce travail offre un certain nombre d’informatio­ns importante­s, dont des critères jamais décrits auparavant.

Ce qui permettra de prendre en charge les patients à risque avec des thérapeuti­ques qui permettron­t de prévenir les complicati­ons. Les membres du jury sont unanimes à déclarer que cette étude est très importante et elle est menée avec une grande rigueur scientifiq­ue par «une praticienn­e qui aime ses malades», a déclaré le Pr Brouri . Le jury a attribué à la candidate une mention très honorable avec les félicitati­ons du jury et échange avec l’étranger. Bravo au Dr Hamror.

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La maladie rénale chronique constitue le parent pauvre de la médecine en Algérie

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