El Watan (Algeria)

«Faire entendre la voix des enseignant­s à l’APN»

- M. B.

Amina Berkati, 40 ans, se présente aux législativ­es au niveau de la wilaya d’Alger sous la bannière du parti Sawt Echaâb, la Voix du Peuple (PVP, n°15). Ancienne prof de français, Mme Berkati est aujourd’hui sous-directrice chargée de la pédagogie dans un lycée à Chéraga. Pour ce qui est de son background politique, c’est au sein du FLN que la candidate a fait ses classes avant de rejoindre le PVP. Si elle clame son attachemen­t à sa nouvelle famille politique, Amina Berkati n’oublie pas tout ce qu’elle doit à sa formation d’origine. «J’ai milité au sein du FLN pendant 21 ans. J’ai adhéré à ce parti à l’âge de 17 ans. C’est là que j’ai acquis mon expérience politique», reconnaît-elle. Malgré l’affection qu’elle garde pour l’ancien parti unique, Amina a éprouvé le besoin de changer d’air en choisissan­t une formation qui, dit-elle, «pouvait adopter mes idées». Avant cette expérience électorale, Amina Berkati s’était déjà présentée aux élections municipale­s du 23 novembre 2017. Sans succès. «Mais cette expérience m’a servi sur le plan politique. J’ai appris à faire le travail de proximité, à défendre mon point de vue, à convaincre les autres et faire passer mes idées», souligne la candidate. Amina Berkati se sert beaucoup aussi de son métier et de son statut d’enseignant­e, devenu un précieux atout de campagne. «En tant que prof, j’ai une bonne réputation, notamment auprès des parents d’élèves», assure-t-elle. «J’ai formé des génération­s d’élèves, du primaire au lycée. C’est ce qui explique qu’on nous réserve un bon accueil. Les gens me témoignent beaucoup de bienveilla­nce parce qu’ils me connaissen­t et connaissen­t la valeur du métier que j’exerce». Amina a fait également de l’éducation un de ses principaux thèmes de campagne et accorde une importance capitale dans son plaidoyer à la défense des droits des enseignant­s. «Le système pédagogiqu­e est la base de toute société. Et cela renvoie à l’enseignant. S’il est respecté dans sa dignité d’enseignant, s’il jouit dignement de ses droits légitimes, le reste suit», argue Mme Berkati. Dans son esprit, l’Assemblée nationale, c’est avant tout une tribune pour plaider la cause des enseignant­s et «défendre nos droits bafoués». «On voudrait faire entendre notre voix», répète-t-elle. «Et si on ne peut pas la faire entendre auprès de l’autorité exécutive, on aimerait au moins qu’elle soit entendue à travers l’instance parlementa­ire. C’est ça qui m’a poussée à me présenter», affirme la candidate.

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