DES MÉDIATEURS OMANAIS À SANAA POUR DES POURPARLERS

Une délégation omanaise est arrivée hier à Sanaa, la capitale du Yémen, dans le cadre des négociations en cours pour un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les rebelles houthis, selon l’AFP citant des rebelles. Les rencontres diplomatiques se sont multipliées ces dernières semaines pour mettre un terme au conflit qui oppose les forces loyales au pouvoir, appuyé par l’Arabie Saoudite, et les rebelles, soutenus par l’Iran, qui contrôlent la majeure partie du nord du Yémen, dont Sanaa. «Une délégation omanaise est arrivée (à Sanaa) accompagnée du porte-parole des Houthis, Mohammed Abdelsalam», a indiqué une source côté rebelle qui a requis l’anonymat. «Nous travaillons à faire avancer les arrangements sur la question humanitaire ainsi que le processus de paix», a déclaré Mohammed Abdelsalam, cité par la chaîne Al Massirah, contrôlée par les Houthis. La visite vise à «compléter les efforts que nous avons déployés à Oman», a-t-il indiqué. Mohammed Abdelsalam était empêché depuis 2016, comme d’autres dirigeants rebelles, de retourner à Sanaa par la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite, qui contrôle l’espace aérien du Yémen. La délégation doit «rencontrer le chef (des Houthis), Abdelmalik Al Houthi, et l’informer des pourparlers qui se sont tenus à Mascate», a ajouté la source rebelle. La visite des médiateurs omanais «semble être destinée à convaincre les Houthis d’accepter un cessezle-feu et de participer aux négociations de paix», a-t-elle affirmé. Voisin du Yémen et de l’Arabie Saoudite, le sultanat d’Oman, proche des Etats-Unis, joue régulièrement le rôle de médiateur dans les conflits régionaux. Ces dernières semaines, Mascate s’est particulièrement mobilisée, à l’instar de l’émissaire des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, et de l’émissaire des Etats-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking.

R. I.