Nouveaux heurts près d’Amman après l’éviction d’un député
De nouveaux heurts ont éclaté hier soir au sud d’Amman, selon l’AFP citant une source de sécurité. Ces nouveaux accrochages interviennent après que le Parlement a voté, un peu plus tôt dans la journée, l’exclusion définitive du député Oussama Al Ajarma, qui a protesté contre des coupures de courant survenues le 21 mai à Amman et dans d’autres localités. «Les forces de l’ordre sont confrontées à de nouvelles émeutes et des tirs en l’air de la part d’un groupe de personnes à Naour», dans la banlieue sud de Amman, a indiqué cette source à la télévision officielle. «Elles ont densifié leur présence et installé des points de contrôle autour de la ville afin d’arrêter ceux qui violent la loi», a-telle ajouté. Samedi soir déjà, «quatre policiers avaient été blessés et hospitalisés alors qu’ils intervenaient à Naour pour mettre un terme à des émeutes», a indiqué le porte-parole de la direction de la sécurité publique, Amer Al Satrawi. Oussama Al Ajarma a été dans un premier temps suspendu du Parlement pour un an. Il a exigé un débat immédiat en session plénière après les coupures d’électricité, ce qui lui a été refusé par le président du Parlement. Pour protester, il a démissionné le 2 juin. Les autorités ont invoqué une panne sur la ligne à haute tension entre la Jordanie et l’Egypte, mais le député a accusé le gouvernement d’avoir sciemment coupé le courant pour bloquer les pompes à essence et empêcher une marche vers Amman de tribus jordaniennes en soutien à la cause palestinienne. De nombreuses manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont eu lieu ces dernières semaines en Jordanie lors du conflit qui a opposé Israël au Hamas palestinien et de heurts entre des policiers israéliens et des Palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. La Jordanie a connu plusieurs épisodes de contestation ces derniers mois, notamment contre les mesures sanitaires et les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.