Au moins 11 tués dans l’explosion d’un bus
Au moins 11 civils sont morts, dont des femmes et des enfants, dans l’explosion intentionnelle de leur bus dans l’ouest de l’Afghanistan, dernière attaque en date d’une série visant les transports, a annoncé hier un responsable, relayé par l’AFP. L’attentat s’est produit samedi soir dans la province de Baghdis, limitrophe du Turkménistan, dans un contexte de grande incertitude et de violences multiples, généré par le retrait accéléré des forces américaines du pays. Le gouverneur provincial de Baghdis, Hessamuddin Shams, a accusé les talibans d’avoir dissimulé une bombe sur la route déclenchée au passage du bus, qui a fait au moins 11 morts, dont trois enfants et quatre femmes, a-t-il indiqué. Cette attaque survient après une série d’opérations ayant visé cette semaine au moins quatre minibus de passagers dans les quartiers chiites de Kaboul, faisant une douzaine de morts. Deux de ces attaques ont été revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique, dont les combattants, toujours présents, selon les Nations unies, dans l’est et le nord du pays, visent spécifiquement la minorité chiite hazara. Simultanément, les talibans multiplient les offensives contre les positions de l’armée afghane dans de nombreuses provinces, y compris autour de Kaboul. Ils ont annoncé samedi avoir «conquis le district de Deh Yak» dans la province de Ghazni, à environ 150 km au sud de la capitale. Mais les autorités assurent avoir simplement «réinstallé» leurs forces dans une autre zone. Depuis l’accord de retrait signé en février 2020 entre les talibans et les Américains, le président Joe Biden a ordonné un retrait complet des forces avant la date symbolique du 11 septembre. Le Pentagone a fait savoir cette semaine que les opérations étaient déjà complétées pour près de moitié. Elles pourraient être achevées d’ici début juillet.