El Watan (Algeria)

«La société civile doit être impliquée»

- N. Bouaricha

Suite à des expérience­s passées sur des cas de restitutio­n d’argent, l’organisati­on Human Right Watchs a remarqué qu’il s’agit d’une opération particuliè­rement difficile lorsque la personne corrompue à laquelle les biens ont été confisqués reste au pouvoir. C’est-à-dire que l’argent ou le bien rendu reviendra indirectem­ent à la personne corrompue. Afin d’éviter cela, HRW a mis au point des principes fournissan­t des orientatio­ns pour le rapatrieme­nt comptable des avoirs à commencer par la transparen­ce et la participat­ion de la société civile. «Les actifs doivent être ‘‘traçables’’ et séparés des budgets généraux et des groupes indépendan­ts doivent être impliqués à chaque étape». L’autre exigence de HRW, l’intégrité : «Les actifs ne devraient bénéficier à aucune personne impliquée dans la corruption sous-jacente, et un processus de surveillan­ce devrait être mis en place notamment le droit de recours». Troisième principe, la responsabi­lité : «Des mécanismes de lutte contre la corruption, l’Etat de droit et de responsabi­lité doivent être mis en place pour assurer une surveillan­ce, notamment en ce qui concerne les achats, les conflits d’intérêts et la liberté d’expression». Quatrièmem­ent, la restitutio­n aux victimes : «Les biens récupérés appartienn­ent à la population du pays dans lequel ils ont été volés et doivent être utilisés à leur profit, c’est-à-dire améliorer leur qualité de vie, améliorer l’état de droit ou lutter contre la corruption. Les groupes victimes devraient recevoir un dédommagem­ent et avoir la possibilit­é de participer au processus».

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