LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE RÉCOLTE DU COLZA
La première campagne de récolte de colza, nouvellement introduite en Algérie, a été lancée la semaine dernière dans la wilaya de Bouira. C’est à partir de la ferme pilote Boucharine Mohamed que le coup d’envoi de la campagne a été donné, et ce, en présence des agriculteurs, des professionnels du secteur et des opérateurs initiés pour la première fois à cette culture visant essentiellement «à réduire la facture d’importation des huiles végétales et de l’accompagnement technique et le soutien des agriculteurs», a déclaré M. Benharet, le directeur de la ferme pilote, rappelant au passage qu’il s’agit, là, de la première expérience en Algérie. «Nous avons décidé de lancer la culture sur 50 hectares, dont 40 hectares destinés à la transformation et 10 hectares pour la semence en prévision des campagnes futures», nous dit l’agriculteur. La wilaya de Bouira a consacré une superficie de 120 hectares exploités par 6 agriculteurs. Deux fermes pilotes sont consacrées à la culture du colza. «C’est une culture qui reste méconnue. Nous avons donc tenté de nous inspirer de l’expérience tunisienne initiée depuis plusieurs années. C’est une culture qui peut facilement s’adapter au sol et au climat de notre pays, même si elle est un peu exigeante en eau. La problématique pour cette année est que la pluviométrie était très faible», a-t-il encore expliqué. La culture du colza permet également, a-t-on précisé, de récupérer surtout de nouvelles terres incultes, car les longues racines du colza contribuent à une bonne fertilisation naturelle du sol. «Outre les graines utilisées pour l’extraction de l’huile dont le taux dépasse les 40%, le colza est aussi utile pour l’alimentation bovine, parce que le fourrage est riche en protéines», a souligné un représentant de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) de Béni Slimane (Médéa). Les pouvoirs publics qui comptent développer cette filière, tributaire d’une pluviométrie régulière, doivent aussi sensibiliser les agriculteurs sur la nécessité de contribuer à la vulgarisation de cette culture, tout en mettant les moyens nécessaires afin d’atteindre l’objectif principal, celui de réduire la facture d’importation.