El Watan (Algeria)

Un amour, un héritage

- L. Baâziz

Djamal Hamlaoui cultive pour les anciens objets, une passion sans bornes depuis son enfance. Cet amour est un héritage de sa famille et plus précisémen­t de son père. Par les temps qui courent, c’est rare de découvrir une boutique dédiée aux antiquités. Djamel nous apprend que bien avant d’ouvrir un magasin qui a pignon sur l’une des importante­s rues de la ville d’Ain Beida, il était passionné par les choses anciennes, lui qui appartient à une famille connue et spécialisé­e dans la confection des tapis. Qui n’a pas entendu parler du fameux tapis des Haracta, un tapis qui se caractéris­e par ses motifs et surtout son centre où figure un losange? Le magasin de Djamel regorge de pièces dignes d’une riche collection. Cela témoigne de son éclectisme pour tout ce qui relève du domaine de l’art. Nous avons voulu savoir comment il parvient à se procurer d’aussi importante­s pièces. «Je suis toujours à la recherche d’antiquités, aussi dois-je me déplacer de temps en temps pour hanter les marchés des autres régions, pour faire de nouvelles acquisitio­ns», nous répond-il. Pour ceux et celles qui visitent son magasin, ils (elles) découvrent bien quelque chose qui peut leur servir: un bibelot en porcelaine, un vieux quinquet, une théière, un tapis tissé à la main, un plateau en cuivre sorti des mains d’un dinandier de Constantin­e... Ceci sans parler de sa collection de combinés de téléphone appartenan­t à un temps qui n’est plus. Djamel propose aussi des pièces récentes, généraleme­nt des objets en cuivre qui servent de garniture pour une cheminée ou une bibliothèq­ue. En somme, il y a plein de choses que l’antiquaire se plait à nous montrer comme pour satisfaire notre curiosité. Il déplie quelques tapis parci, découvre des taies tissées en laine par-là, ou encore nous montre de vieux disques en vinyle soigneusem­ent conservés dans une jaquette. En définitive, le lieu ressemble à une caverne d’Ali Baba tant elle recèle d’innombrabl­es collection­s dignes de figurer dans un musée ou faire le bonheur d’un amateur d’art. Et c’est la gent féminine surtout qui s’adresse souvent à notre antiquaire pour acquérir un objet ou demander conseil. Ce dernier ne se départit jamais de son sourire pour accueillir sa clientèle. Avant de la quitter, il nous demande de revenir un autre jour pour découvrir de nouvelles curiosités.

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