La question du milieu
Elle devait arriver pour tout esprit éclairé à la lampe de bureau sur cette la longue route historique sans fin. Que dire sans passer pour un des trois lobbies de la France ? Que ne pas dire sans passer pour un soutien du régime qui ne cherche naïvement qu’un kilo de cachir pour ses enfants ? Pourquoi être opposant alors qu’il y a des problèmes aux frontières, de quoi parler, de quoi ne pas parler, faut-il annoncer la bonne nouvelle d’une tonne de pommes de terre exportée ou du train qui a déraillé à Oued Souf par la faute de l’incompétence nommée par décret ? Que dénoncer, justifier, qu’attaquer, défendre ou relativiser ? Chaque Algérien(ne), ici ou ailleurs, s’étant posé la question, les réponses sont diverses, l’incohérence ou la haine, on justifie les décisions même si elles sont contre-productives, on attaque chaque mesure sur une base haineuse, alors qu’elle existe dans d’autres contrées du monde. Comment régler le problème ? On se bat pour un régime ouvert, la répression touchant nos proches, et on défend la sécurité, l’adversité étant aux portes, comme pour un ami qu’on défend en public et qu’on attaque en privé. Comment parler de la Kabylie sans passer pour un militant du MAK ? Comment dénoncer ses dérives sans passer pour un anti-Kabyle ? Comment analyser la situation en sortant de l’axe liberté-libertaire sans tomber dans l’autre couple stabilité-sécurité ? En fait, nous ne sommes obligés de rien, pas même d’aimer le pays dans lequel on est né, pas même d’aimer son Président et ses promesses fumeuses d’un nouveau pays libre. Qu’est-ce que le patriotisme ou le nationalisme ? Il est dans cette position, défendre un régime liberticide qui a raison sur la Palestine, la Libye ou l’Irlande en contestant cette politique intérieure de gens qui au fond n’ont aucun droit sur leur pays. Le futur c’est l’arme, plus l’histoire, plus l’argent, moins l’intelligence et le bonheur divisés par la force sociale multipliée par la culpabilité. Cette équation vaut ce qu’elle vaut.