El Watan (Algeria)

Un panthéon à atteindre, une pandémie à dribbler

- AFP

Vingt-quatre prétendant­s, un ballon sphérique et un virus pour l’empêcher de tourner rond : l’Euro de football, qui s’ouvre vendredi dans un format paneuropée­n inédit, promet une belle bagarre pour détrôner le Portugal de Cristiano Ronaldo... à condition de dribbler la pandémie. Cinq ans après le triomphe portugais à l’Euro-2016 en France, les meilleures nations du continent rêvent de s’inviter à leur tour au panthéon, à commencer par la France et ses champions du monde, la Belgique et sa génération dorée, l’Angleterre et son insolente jeunesse, voire le Portugal lui-même. «Nous sommes candidats à remporter le titre», a d’ailleurs prévenu le sélectionn­eur portugais, Fernando Santos. «Je pars avec la même conviction que le Portugal peut gagner ce championna­t». Lui et ses 23 homologues rêvent tous d’atteindre la finale, programmée le 11 juillet au mythique stade de Wembley, à Londres, dans le pays qui codifia voilà un siècle et demi le sport le plus populaire du Vieux Continent. Le match d’ouverture, en revanche, opposera Turquie-Italie, vendredi à Rome. Pour le football européen, financière­ment étranglé par l’arrêt des compétitio­ns au printemps 2020 puis la reprise dans des stades vides, l’Euro est aussi un enjeu financier : dès 2018, l’UEFA prévoyait de distribuer 371 millions d’euros aux 24 participan­ts. Une sélection battue à chaque rencontre touchera ainsi 9,25 millions d’euros, tandis que le champion empochera jusqu’à 34 millions d’euros. Les revenus de l’Euro, notamment ses copieux droits TV, alimentero­nt aussi les 775 millions d’euros versés aux 55 Fédération­s européenne­s sur le cycle 2020-2024 au nom de la «solidarité», et les clubs se partageron­t 200 millions d’euros pour avoir mis leurs joueurs à dispositio­n.

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