Des «candidats» enfreignent la loi et agressent l’environnement
Des candidats à la prochaine législature vont passer à la trappe à Sétif où les voix récoltées ne leur seront probablement d’aucune utilité. Car ils ont enfreint certaines dispositions de l’ordonnance n°21 du 26 Rajab 1442 correspondant au 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral.
N’ayant pas pris le soin de lire l’article 82 de ladite ordonnance stipulant – «Des surfaces publiques réservées à l’affichage des candidatures sont attribuées à l’intérieur des circonscriptions électorales. Toutes formes de publicité, en dehors des emplacements réservés à cet effet, sont interdites. L’Autorité indépendante veille à l’application des dispositions énoncées ci-dessus», – des candidats ont transgressé la loi et agressé l’environnement. Il faut savoir qu’ils ont, comme si de rien n’était, placardé leurs affichages sur les murs des écoles, les poteaux d’électricité et du tramway, les panneaux de la circulation routière, les abribus et dans de nombreux coins de la ville enlaidie par un affichage sauvage ne disant pas son nom. Dénoncé par des candidats qui auraient déposé des réclamations auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) de Sétif, le procédé n’a pas échappé à la critique des Sétifiens. «On ne peut donner de crédit à des postulants agressant un environnement déjà malade. Ils n’ont pas mesuré les conséquences de leurs faits s’apparentant à des actes de vandalisme. On n’a pas le droit d’abîmer un abribus et les murs d’une école. Décidément, les vieux réflexes ont la peau dure. On ne peut passer sous silences de telles pratiques. Vont-ils réparer le tort fait à la collectivité ? La réponse coule de source», maugréent des Sétifiens agressés par les graffitis, l’affichage sauvage n’épargnant aucun empan de l’agglomération tancée déjà par moult problèmes. Soulignons que l’utilisation d’une langue étrangère, l’entame de la campagne électorale avant l’heure et la mobilisation des outils de personnes morales - clairement définis par les articles 73, 74 , 80 et 83 de l’ordonnance du 10 mars 2021, ont fait l’objet de nombreuses réclamations déposées au niveau de l’ANIE qui aurait transmis certains dossiers à la justice. L’appareil judiciaire qui veille à l’application de la réglementation va examiner les requêtes des uns et les dépassements de certains postulants oubliant qu’une place à l’Assemblée populaire nationale (APN) dépend dans une grande mesure de la lecture et de la compréhension de la loi. La législature passe par là.