Des hommages et une occasion de remonter sur scène
● La Journée nationale de l’artiste a été marquée à Oran par une cérémonie organisée par la direction de la culture et en présence des autorités dans l’après-midi du 8 juin au TRO.
C’était d’abord une occasion pour les chanteurs programmés à l’occasion de remonter sur scène face au public après plus d’une année d’interruption à cause de la pandémie Covid-19.
Ce fait a été explicitement rappelé par Maati El Hadj, le premier à se produire accompagné par l’orchestre dirigé à l’occasion par Bey Bekkaï. En guise d’ouverture, celui-ci a opté pour un cocktail de mélodies représentant une petite partie du vaste et riche patrimoine musical national. Le chanteur a lui aussi entonné fat eli fat, l’un des titres qui ont fait la renommée du célèbre Ahmed Wahbi. Les organisateurs ont par la suite procédé à la remise de toute une série de prix honorifiques pour rendre hommage aux artistes issus d’horions divers. Il s’agit notamment de l’artiste-peintre Aouf Moukhalifa, une dame qui a entre autres édité un ouvrage de référence consacré au costume traditionnel algérien, Rahal Zoubir, chanteur musicien (spécialité violon) qui a par ailleurs en tant que compositeur signé la musique d’une des pièces de théâtres produites par le TRO, Saïd Missoum, spécialiste dans la catégorie théâtre pour enfants, notamment les marionnettes et Mahmoud Bouzid, poète pour faire le lien entre l’art et la littérature. Les organisateurs ont également honoré deux hommes de théâtre qui, devait-on annoncer, étaient en déplacement et n’ont donc pas pu assister à la cérémonie. Il s’agit du célèbre comédien et metteur en scène Mohamed Adar et de Saïd Bouabdallah, ancien directeur du TRO, qui est resté dans le domaine artistique avec la coopérative les Ateliers El Bahia qu’il dirige. Des moments d’émotion suivis par la reprise des chants, avec notamment Souad Bouali qui n’a pas elle aussi laissé passer l’occasion d’exprimer sa joie de retrouver un public, Houria Baba toujours aussi dynamique sur scène pour booster l’ambiance ou encore Houari Oulhaci, révélé par le festival de la chanson oranaise. Entre-temps, dans un intermède et pour détendre l’atmosphère, l’actrice Karima Benziane, propulsée en popularité par le succès, du moins à l’ouest du pays, du feuilleton télé Messaoud ou Messaouda a présenté un sketch en rapport avec son personnage à l’écran et narrant une histoire où elle imagine que le personnage de Messaoud est devenu wali d’Oran. Elle a évidemment joué sur la similitude des prénoms pour mettre en avant, avec humour, le suivi de certains projets en cours dont principalement le nouveau stade devant accueillir les jeux méditerranéens de 2022 évoqués à l’occasion.
Sinon, les intervenants ont eu des pensées particulières pour les artistes que la scène oranaise a perdu à l’exemple des noms cités dont Houari Aouinet, Mohamed Djedid (dit Houari Boudaw) ou tout récemment Blaha.