El Watan (Algeria)

UN RESCAPÉ DES MASSACRES DE RAMKA RÉCLAME UNE AIDE

- Issac B.

Plus d’une vingtaine d’années après les massacres perpétrés par la horde sauvage et sanguinair­es dans les parages de Ramka et Had Chekala et où pas moins de 1000 personnes ont été décimées, Ahmed Henni, la cinquantai­ne, traîne toujours les séquelles de la barbarie. «La hantise des scènes cauchemard­esques qu’on a vécues ces nuits-là est toujours vivante en nous surtout que toutes les promesses avancées par les responsabl­es pour améliorer nos conditions de vie n’ont jamais vu le jour» a-t-il souligné. «De ma famille, je suis le seul qui ai survécu à cette tuerie perpétrée sur les innocents du douar Ouled Tayeb.

J’ai perdu, cette nuit-là, mes parents et mes quatre frères et soeurs et depuis je vis traumatisé sans aucune ressource et surtout sans abri», a-t-il dit.

«En 2017, j’ai bénéficié d’un logement rural dans le cadre d’un programme de 20 unités de ce type mais les travaux n’ont pu aller à leur fin suite à une enquête enclenchée ayant abouti à l’accusation de certains élus et de l’entreprise réalisatri­ce», a-t-il ajouté en sollicitan­t les responsabl­es de se pencher sur ce cas en vue d’en trouver une solution heureuse.

Ahmed, qui s’est marié en dépit de ses conditions sociales, se bat aussi pour l’octroi d’un des locaux dits du président pour exercer son talent dans la fabricatio­n des produits de la «halfa» et du «doum». «J’ai la main pour confection­ner des objets artisanaux comme le couffin, le chapeau, le balai et bien d’autres produits de valeur mais toutes mes doléances auprès des responsabl­es pour m’attribuer un local sont restées sans échos», s’est-il désolé en lançant un appel au wali pour lui venir à la rescousse. «Je veux juste de petits moyens pour subvenir aux besoins de ma petite famille» a-t-il conclu.

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