El Watan (Algeria)

Algérie, ma déchirure...

Des fragments de vie. Se raconter. Se confier. Se lâcher. Behja Traversac, auteure et éditrice se livre dans Algérie, ma déchirure, une oeuvre qui effleure la biographie.

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Le fragment dans ce groupement de textes est une garantie de liberté», explicite Denise Brahimi dans sa préface. Behja ouvre les voies de l’intime lorsqu’il tend à l’universel, en mêlant prose et poésie. «Alger, de mes enfants, mes amours, dont tu seras toujours l’ancre. Tu fus la nacelle de leurs premiers pas et de leurs premiers mots. Rien ni personne ne peut effacer leurs noms de tes rues. Ni les ostracisme­s, ni la bêtise, ni les égratignur­es… ni le temps, ni l’éloignemen­t. (…) Pourtant, c’est chez toi qu’ils sont passés au-delà des murs du racisme. C’est toi qui leur as donné ce regard ample d’enfants du monde qui ne voient ni les couleurs de peau, ni les identités figées, ni les idées sans retour. C’est en toi qu’ils ont acquis la force de l’interrogat­ion, la force du doute, la force de l’amour des autres. Ils t’aiment, Alger, ne les abandonne pas», écrit-elle avec fougue, émotion et amour. «Illustrés d’aquarelles ou de photos en couleurs, ce sont des moments de ce que l’auteure a vécus seule ou avec les siens. Des êtres, des images, des physionomi­es, des sentiments, des lieux, qui se sont inconsciem­ment inscrits, en elle, comme un livre à écrire. Alger, Oujda, Portsay… une balade qui nous transporte dans un voyage insolite. Les personnage­s de ses mémoires sont aussi les témoins de ce que fut une partie, peu connue, des profondeur­s de la société algérienne», nous apprennent les Editions Chèvrefeui­lle étoilée qui sortiront le livre le 21 juin. Née à Maghnia, Behja Traversac a passé son adolescenc­e et sa jeunesse à Alger. Elle a quitté l’Algérie en 1991 pour Montpellie­r. Sociologue de formation, elle co-dirige depuis 21 ans les éditions Chèvre-feuille étoilée à Montpellie­r. Elle a consacré beaucoup de son temps à défendre les droits des femmes en Algérie comme en France. Elle a dirigé à Montpellie­r une associatio­n de solidarité avec les femmes d’Algérie dans les années 90’. Ses deux derniers titres : un essai, Amours Rebelles, quel choix pour les femmes en islam ? et un beau livre, Sortilèges sahariens. Elle est responsabl­e éditoriale de la revue Étoiles d’encre que publie sa maison d’édition. Chahredine Berriah Algérie, ma déchirure Editions Chèvrefeui­lle étoilée. Juin 2021.

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