LES RÉFORMES ÉCONOMIQUES CONTRARIÉES
N Dépendant des réformes qui ont buté sur des résistances politiques et administratives, le passage à une économie productive loin de la rente et des calculs politicofinanciers a au final été avorté.
Dépendante des réformes qui ont buté sur des résistances politiques et administratives, le passage à une économie productive loin de la rente et des calculs politico-financiers a au final été avorté. Un avortement causé justement par l’instabilité du cadre juridique régissant l’économie, induite à son tour par l’incohérence des politiques adoptées par les différentes équipes gouvernementales qui se sont succédé au fil des ans. Des programmes pour des équipes qui, pour la majorité d’entre elles, n’ont pas mené à bon port les réformes pour lesquelles elles ont été installées. Déjà à ce niveau, ce ne sont pas les perturbations qui ont manqué avec des remaniements périodiques sans changements de fond dans les stratégies mises en oeuvre. A chaque fois qu’un nouvel Exécutif arrive, les programmes sectoriels sont chamboulés et enregistrent des retards de réalisation puisque à chaque ministre ses priorités. Des priorités qui ont collé tout au long de ces dernières années aux intérêts des uns et des autres. C’était le cas dans l’industrie avec le dossier de l’automobile notamment, l’agriculture, les télécoms, l’énergie et le commerce. Des secteurs qui ont évolué au rythme de l’instabilité réglementaire. Ce qui a bloqué l’essor de l’investissement productif. Dans tous ces dossiers, les parlementaires n’ont eu aucun poids.