«La peinture abstraite me donne le pouvoir d’admirer la beauté»
Très sollicitée par ses convives lors du vernissage de son exposition «Evasion céleste !», samedi dernier, à Ezzou’Art, l’artiste-peintre Houda Hannache a répondu à cet entretien express.
Propos recueillis par Nacima Chabani
Comment êtes-vous venue dans l’univers de la peinture ?
J’ai commencé toute petite à m’intéresser à toutes les formes d’art. J’ai commencé d’abord par la musique, le chant et la danse. J’ai fait un peu de piano. Petit à petit cela s’est transformé en peinture. Le choix s’est fait de poursuivre des études dentaires. J’ai eu mon diplôme il y a cinq ans. Je travaille, actuellement, dans une clinique dentaire en tant que chirurgienne-dentiste. Cela ne fait pas longtemps que je me suis lancée officiellement dans le domaine de la peinture. Avant, je touchais à tout. Je faisais de la peinture mais des petits modèles. Je me suis lancée, il y a un peu plus d’une année où j’ai décidé de faire mes premières peintures de toile et d’ouvrir des comptes facebook et instagram pour exposer mes oeuvres. Il faut savoir que la peinture abstraite me donne le pouvoir d’admirer la beauté
Quels sont vos référents en matière d’artistes-peintres ?
Je citerai pour commencer nos artistes algériens. Je suis vraiment inspirée par l’artiste peintre-Baya Mahieddine que je trouve extraordinaire, engagée qui défendait beaucoup les droits de la femme. Ces peintures sont très inspirantes, dégageant beaucoup d’émotion. Je citerai aussi le maître M’hamed Issiakhem. J’aime beaucoup ses oeuvres. Il y en a une qui me touche profondément, celle «Les martyres». On a presque envie de pleurer devant cette oeuvre, riche en émotion. Pour les étrangers, je citerai le peintre d’origine russe, Vassily Kandinsky, qui est l’un des fondateurs de l’art abstrait. J’aime aussi beaucoup Jackson Pollock. C’est un peintre américain de l’expressionnisme abstrait, mondialement connu de son vivant. Dans le registre des classiques, je suis en admiration devant Claude Monet, peintre français et l’un des fondateurs de l’impressionnisme. Je suis également fascinée par le peintre post-impressionniste français, Paul Gauguin.
Vous utilisez uniquement l’acrylique avec une palette assez gaie. Quelle est, justement, la couleur que vous préférez ?
Effectivement, j’utilise exclusivement de la peinture acrylique et j’utilise différentes techniques telles que le pinceau, le couteau, la peinture fluide, le pouring acrylique, le dripping ainsi que les éclaboussures. Je ne vous cacherai pas que j’aime beaucoup les éclaboussures qui sont très libérateurs pour s’exprimer. Cela fait partie de l’expressionnisme abstrait de l’école de Jackson Pollock. Sinon, j’aime toutes les couleurs. Je n’aime pas me mettre dans des cases et me limiter à une couleur précise. J’aime bien tester toutes les couleurs. Chaque couleur représente une émotion. C’est bien de faire des mélanges pour essayer de trouver une certaine harmonie et procurer le maximum d’émotion chez les gens et chez moi, surtout que cela me procure beaucoup de plaisir.
Arrivez-vous à concilier entre votre métier de dentiste et celui d’artiste peintre confirmée ? Actuellement, j’exerce en tant praticienne dans une clinique dentaire. Je fais, en outre, de la peinture à côté. Ce n’est pas toujours évident d’allier les deux en même temps, surtout que je travaille tous les jours. Mais j’essaye de planifier mon emploi du temps de telle sorte à trouver le temps pour faire de la peinture. Cela est très important pour moi. Et si vous aviez un choix à faire entre les deux métiers…
Je pense que je choisirai la spontanéité, la liberté et suivre ce qu’on a envie de faire le moment venu. Je ne pourrai pas vous donner de réponse bien claire, car j’aime les deux disciplines que j’exerce. J’aime mon métier qui est très manuel. J’aime bien le contact avec les gens et redonner le sourire aux gens. J’aime aussi la peinture, car c’est la liberté et la spontanéité. J’arrive à exprimer ce que les mots manquent pour dire ce que j’ai envie de dire. N. C.