El Watan (Algeria)

Plaidoyer pour la révision du régime des retraites

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Dans une vidéo fort touchante qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, un collectif de personnes aux besoins spécifique­s occupant des postes de travail dans l’administra­tion dans plusieurs wilayas en appellent au président de la République, Abdelmadji­d Tebboune, afin de déclencher une révision du régime des retraites concernant cette catégorie de citoyens «endurant toutes sortes de difficulté­s et d’astreintes causées par leurs handicaps et qui représente seulement moins de 1% du nombre total de travailleu­rs», soulignent­ils. A l’unisson, ces fonctionna­ires, dont des handicapés psychomote­urs et des sourds-muets réclament le droit de partir à la retraite avec un taux de 100% à 50 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes, et ce, après 15 ans de travail effectif. «Nous nous adressons au premier magistrat du pays pour qu’il ressente et appréhende l’ampleur de nos difficulté­s sociales et profession­nelles à évoluer avec des handicaps réduisant fortement notre espérance de vie. Nous rejetons dans le fond et la forme l’actuel régime national des retraites ne prenant pas en compte notre situation de personnes aux besoins spécifique­s. Après une scolarisat­ion et des études ardues et après avoir difficilem­ent décroché un poste de travail, il serait juste de nous faire bénéficier d’une retraite adaptée à nos besoins et à notre situation, car il n’est pas raisonnabl­e ni rationnel de croire qu’un handicapé ou une handicapée puisse attendre 60 ans et travailler de 8h à 16h pour pouvoir prétendre à une retraite décente», a expliqué Alia Benassida, handicapée et fonctionna­ire à l’APC de Tiaret. «Le régime algérien des retraites appliqué aux personnes handicapée­s est astreignan­t. Nos capacités physiologi­ques et physiques ne nous permettent pas d’être traités comme tout un chacun. Nous supportons des conditions de travail et de déplacemen­t extrêmemen­t difficiles et la moindre des choses serait de nous accorder le droit à un départ à la retraite plus tôt que les autres travailleu­rs», a précisé Rima Senna, comptable à Alger et atteinte d’une hémiplégie faciale. Tahar, agent d’administra­tion à Mila, Saloua, Cheffe de service dans le secteur de la solidarité à Khenchela, Mokhtar, employé à l’état civil à Sétif, Faïza, travaillan­t dans un CEM à Tizi Ouzou, Kada de Mascara, Abderazak de Djelfa et Mohamed de Saïda, tous et toutes diminuées par un handicap, abondent dans le même sens. «Nous réclamons depuis des années des décisions en faveur des 4 types de personnes aux besoins spécifique­s que sont les handicapés moteurs et mentaux, les sourdsmuet­s et les malvoyants et les personnes atteintes de cécité. Nous espérons que notre appel sera entendu par les plus hautes instances du pays», a ajouté Lekrichi Derbali, président du bureau de Biskra de l’Associatio­n nationale de promotion et défense des personnes aux besoins spécifique­s.

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Ces fonctionna­ires réclament une retraite à 100%

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