Bulle protectrice titanesque pour Biden et Poutine
Même dans une ville comme Genève (Suisse), rompue aux ballets diplomatiques, la rencontre au sommet entre les présidents américain et russe reste un événement d’ampleur, qui nécessite un déploiement de force titanesque pour établir la fameuse bulle de protection des deux dirigeants. Quelque 4000 policiers, militaires et autres personnels de sécurité ont été mobilisés pour s’assurer que tout se déroulera sans accroc. Depuis plus d’une semaine, le parc et la villa La Grange, où Joe Biden et Vladimir Poutine doivent se retrouver pendant quelques heures aujourd’hui, sont entourés de barrières métalliques couronnées de fil de fer barbelé. Tout le quartier et les alentours sont bouclés et les bateaux de la rade ont interdiction de sortir, sous peine de se retrouver nez à nez avec des vedettes armées. Et ce ne sont là que les mesures les plus visibles, comme le sont les grappes de soldats suisses devant les représentations russe et américaine – qui ne sont qu’à quelques centaines de mètres l’une de l’autre – venues épauler la police diplomatique de Genève, chargée de la protection extérieure des nombreuses ambassades de la ville. Non loin de l’ONU, et à quelques dizaines de mètres seulement de la représentation russe, c’est l’iconique hôtel Intercontinental qui a été transformé en forteresse pour accueillir Joe Biden. Il va passer la nuit en ville avant le sommet. Vladimir Poutine n’arrivera qu’aujourd’hui à temps pour la rencontre.