Les gérants s’engagent au respect du protocole sanitaire
Les gérants et exploitants des salles des fêtes, dont les activités demeurent toujours interdites depuis mars 2020 à cause de la crise sanitaire, sont dans l’expectative alors que les autorités du pays étudient l’éventualité d’une réouverture de ces établissements cet été.
«Il n’y aucune raison qui justifie le maintien de la fermeture des salles de fêtes», a souligné Fahim Ziani, porte-parole du collectif des gérants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa, dans une déclaration à El Watan. Fin mai dernier, les propriétaires des salles des fêtes avaient observé un rassemblement à Alger pour réclamer la réouverture de leurs établissements, oubliés du déconfinement sanitaire. «Il n’y eu aucune réponse de la part des hautes autorités suite à notre mouvement de protestation», a déploré notre interlocuteur. Une semaine avant les élections législatives, le conseil scientifique chargé du suivi de l’évolution de la Covid-19 a annoncé qu’il avait approuvé un protocole sanitaire en prévision de la réouverture des salles de fêtes. «Nous sommes toujours dans l’expectative en dépit de cette annonce», a-t-il réagi.
A Béjaïa, les gérants des salles de fêtes ont été reçus récemment par le wali, lequel a pris acte de leurs revendications avant de les transmettre au ministère de l’Intérieur. «Les gérants des salles de fêtes s’engagent par écrit à appliquer le protocole sanitaire qui sera institué par les pouvoirs publics. Nous signerons aussi un engagement pour faire respecter le protocole sanitaire auprès clients», a rassuré Fahim Ziani. Selon lui, les gérants et exploitants des salles des fêtes comptent mener un travail de sensibilisation auprès des édiles locaux afin d’obtenir des dérogations. Dans un communiqué, les propriétaires des salles des fêtes s’alarment face à l’ampleur du marché informel où les fêtes sont célébrées au mépris des lois de la République. «Les cortèges de mariage sillonnent joyeusement nos routes villageoises et les artères des grandes villes ! Avec la fermeture des salles, univers contrôlable du point de vue de l’hygiène, de la gastronomie et de la pollution sonore, les fêtes sont passées dans le monde de l’ informel où le virus se ballade allègrement sans aucune possibilité de contrôle sanitaire institutionnel !» ont-ils alerté.
Il y a une semaine, Lyes Akhamouk, membre du comité scientifique en charge du suivi de l’évolution de la pandémie en Algérie, affirmait qu’il n’y avait «pas d’inconvénients» au sujet de la réouverture des salles des fêtes cet été. Dans une déclaration à la presse, le Dr Akhamouk a estimé qu’il est «préférable de permettre l’activité des salles des fêtes au lieu de continuer à les organiser dans des villas qui ne remplissent pas les conditions nécessaires». A ce titre, il a fait savoir qu’«un protocole sanitaire a été préparé par le comité scientifique en prévision de la reprise de l’activité des salles des fêtes», sans avancer de date précise. Ce protocole prévoit «la réduction du nombre de personnes dans les salles à 50% de leur capacité d’accueil». A cela s’ajoute «l’utilisation de la vaisselle une seule fois, le port obligatoire du masque de protection et l’interdiction de la présence des enfants de moins de 16 ans», selon lui. Toutefois, ce responsable a précisé que la décision relative à la reprise des activités des salles des fêtes incombe aux plus hautes autorités du pays.