Moscou évoque une rencontre «constructive»
Après des années de tension entre Washington et Moscou, le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés hier à Genève. Premier à animer une conférence de presse à l’issue de ce sommet, le président russe a qualifié cette rencontre de «constructive» assurant qu’«il n’y avait aucune animosité» en dépit de nombreuses divergences, Moscou et Washington ont «démontré un désir de se comprendre l’un l’autre et de chercher les moyens de rapprocher les positions», selon des propos recueillis par l’AFP. «C’était une discussion franche et directe», a reconnu V. Poutine, soulignant toutefois que ce n’était pas une compétition. Les deux dirigeants se sont entendus pour un retour de leurs ambassadeurs respectifs, a annoncé le président russe. Le représentant russe à Washington a été rappelé mi-mars à Moscou, officiellement pour «consultations», après la diffusion d’une interview dans laquelle Joe Biden a dit estimer que son homologue russe était un «tueur». Le représentant américain avait été rappelé à Washington mi-avril. Aussi, il a assuré que lui avec son homologue américain se sont entendus sur des «consultations en matière de cybersécurité», les deux pays s’accusant d’une multitude de cyberattaques. Comme il a affirmé que les Etats-Unis ne devaient pas s’inquiéter d’une militarisation russe dans l’Arctique, région stratégique où la Russie ne cache pas ses ambitions. Concernant l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, Vladimir Poutine a indiqué que ce dernier «savait qu’il violait la loi en vigueur en Russie», en référence aux violations d’une précédente condamnation à de la prison avec sursis qui lui imposait de pointer régulièrement auprès des services pénitentiaires.
R. I.