En deçà des espérances
Les précipitations d’octobre à mai n’ont pas dépassé les 190 mm, alors que pour une saison ordinaire, la pluviométrie devait se situer entre 300 et 400 mm.
Contrairement à l’année passée caractérisée par une moisson céréalière record, avoisinant les 4 millions de quintaux, celle de cet été s’annonce des plus faibles. Et pour cause, les précipitations d’octobre à mai n’ont pas dépassé les 190 mm, alors que pour une saison ordinaire, la pluviométrie devait se situer entre 300 et 400 mm.
Les prévisions de production attendue ne dépasseront pas les 400 000 q, toutes céréales confondues. Selon un agriculteur de la commune de Rehia, dans la daïra de Meskiana, la sécheresse, qui a sévi pendant plusieurs mois, a compromis de façon irrémédiable les champs de blé et d’orge. Pour lui, cette année est à mettre entre parenthèses. Toujours est-il, beaucoup de fellahs, enhardis et encouragés par les moissons des deux dernières années, ont emblavé davantage de superficies tant en blé dur qu’en orge. À rappeler que la région de l’extrême est de la wilaya, qui comprend les communes de Meskiana, Rehia, Blala, Behir Chergui et les communes de Dhalaa et Djazia, est, au vu de sa faible productivité, classée comme région agropastorale. Autrement dit, région dédiée à l’élevage ovin. Concernant les superficies emblavées durant l’automne et l’hiver derniers, les services agricoles ont fait état de 216 500 ha, répartis en 63 500 ha pour le blé dur, 102 000 ha pour l’orge et 50 000 ha pour le blé tendre. Le déficit pluviométrique a impacté plus de 150 000 ha, d’où les prévisions de production revues à la baisse. D’ores et déjà, les agriculteurs, affectés par ce sinistre, craignent de ne pouvoir faire face à la prochaine campagne des labours-semailles, laquelle requerra de gros moyens.