La ville de Raffour baigne dans l’insécurité

La ville de Raffour relevant de la commune de M’Chedallah, à 40 km à l’est de Bouira, perd sa sérénité. Actes de vol récurrents, délinquance, fléau de la drogue rampant, etc., exacerbent la population locale. Récemment, un groupe de citoyens a dénoncé, à travers une requête adressée au procureur de la République et aux services de sécurité, l’anarchie régnant dans leur quartier. «Chaque nuit, un local commercial se transforme en buvette où règnent débauche, bagarres et nuisance sonore à des heures tardives et même à l’aube. Nous sommes excédés par tout ce qui se passe», dira un des plaignants qui dénonce des agressions verbales, notamment à l’encontre des personnes âgées, et même de tentatives d’agressions physiques. «Nous avons peur pour nos familles. Les laisser seules les exposerait aux dangers. Nous ne reconnaissons plus notre localité», dira un plaignant de la localité de Raffour peuplée de près de 15 000 habitants. En outre, il y a une dizaine de jours, une femme s’est fait cambrioler en plein jour. Profitant de son absence, les auteurs du délit ont pénétré dans son domicile et lui ont dérobé tous ses bijoux d’une valeur de 400 000 DA. L’année écoulée, plusieurs actes d’agressions et de vols ont été aussi enregistrés dans la localité. Le plus édifiant est celui dont a fait l’objet une vieille dame malade. Elle a été violentée dans sa demeure et délestée de ses biens. Ce qui a suscité colère et émoi. Des activistes du mouvement associatif ainsi que le comité de village Tajmat Iwaquen, avaient tiré la sonnette d’alarme et appelé les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités. Une année après, la situation n’a fait qu’empirer.