DES ABUS DE PLUSIEURS LABORATOIRES D’ANALYSES MÉDICALES SIGNALÉS
Dans une récente déclaration, le Conseil régional de l’Ordre des médecins vient d’attirer l’attention des autorités sanitaires de la wilaya sur des abus commis par certains laboratoires d’analyses médicales qui n’ont pas, selon la déclaration, «qualité à effectuer des analyses médicales telles que définies par la loi du 14 avril 2008 fixant les conditions d’ouverture des laboratoires d’analyses». Un paragraphe de cette loi précise que l’agrément accordé aux laboratoires est délivré aux praticiens titulaires d’un Diplôme des études médicales spéciales (DEMS) en biologie, biochimie, immunologie, histologie, embryologie, anatomie et hématologie ou aux titulaires d’un diplôme étranger équivalent. Mais ce paragraphe de la loi a été annulé par arrêté ministériel du mois d’octobre 2008 et qui a exclu entre autres la spécialité de l’histologie (spécialité étudiant les tissus des êtres vivants). L’installation de cette catégorie de spécialistes, ajoute le Conseil de déontologie médicale, permettant de pratiquer des examens biologiques au même titre que les médecins pharmaciens biologistes serait un grave précédent. Le même conseil de déontologie pointe du doigt le cas de certains praticiens qui se livrent à la «hidjama» (la saignée) au niveau de leurs cabinets, ce qui est interdit par la réglementation car la «hidjama» n’étant pas enseignée à la Faculté de médecine d’ailleurs comme l’échographie pratiquée également par certaines sages-femmes. Ces questions qui deviennent récurrentes et qui sont régulièrement exposées par les médecins, le Conseil régional de l’Ordre de la médecine propose une séance de travail regroupant l’ensemble des praticiens de la santé publique pour trouver une solution définitive à ces pratiques illégales dans le but de préserver l’image honorable de l’exercice de la médecine.